Du 6 au 9 octobre matin

Chefchaouen. Jolie ville blanche et bleue. Médina inoubliable. Nous y parlons anglais ou espagnol. On craque pour les couleurs, on touche les soies, on achète, on consomme au bar, on se laisse aller. Il fait beau et tout va bien. A part Jérôme qui brûle sa chemise dans la douche du camping, rien à signaler. Une fois de plus, ce sont les photos qui parleront le mieux. On sent que notre voyage se termine, émotions diverses.

Vendredi 5 octobre

Levés à 6h15 car une ribambelle de kilomètres nous attendent.

Safi et El Jadida sont des jolies villes fleuries et arborées.

Cécile, Florian et Manou entrent dans l'Auchan local (Acima) où ils enjambent des caisses de jus de fruit pour accéder aux alcools. Premier supermarché depuis 3 mois et première autoroute (à péage).

Par sa fenêtre (dont la vitre ne remonte plus), Cécile regarde les enfants et les vieillards traverser la dite autoroute, les hommes prier sur le terre-plein, des petits marchands sur la « bande d'arrêt d'urgence ».

Avant la tombée de la nuit, nous roulons à travers champs. Une fois la khaïma montée, Florian et Cécile essayent de réparer la vitre à la lueur de la lampe frontale de Manou. Puis Florian, vêtu de sa djellaba schtroumpf nous annonce l'obtention de son master d'économie solidaire. Bravo Florian, 2 masters et un DESS, mais quand vas-tu t'arrêter ?

Une nuit fraîche et humide s'annonce, ponctuée des aboiements d'un chien (de berger ? Il y a un troupeau de moutons à côté). Jérôme se lève et leur lance des cailloux.

Jeudi 4 octobre

Avant le lever du jour, Anne-Laure a tenté une baignade : brrrr ! Nous regardons en silence le soleil se réveiller sur l'océan, avant d'attaquer les routes de montagne en lacets.

Danger, chute de chèvres ... Jérôme photographie les chèvres perchées à 3 m de haut sur les arganiers. Colette déguste une orange qu'elle refuse de partager avec une chèvre qui lui rappelle son ex-chèvre Nectar.

Puis elle déguste de l'huile d'argan dans une coopérative de femmes. Nous admirons tous les travailleuses de la coopérative cassant les noix pour en extraire le précieux liquide (à vocation « alimentaire » ou « de beauté »). C'est le moment des achats de souvenirs : des produits de beauté rares et naturels pour les copines et la famille.

Arrivée à Essaouira : Oh, il y a des Blancs partout, ça fait drôle ! Ville touristique, boutiques aux articles multicolores (babouches, tapis, tissus, foulards, objets de bois, épices ...), labyrinthe quasi onirique des rues. Les portemonnaies s'ouvrent même malgré eux. Le dernier achat, ce sera du poisson pour le soir.

Soir où nous nous engouffrons dans un petit chemin. Nous nous installons près de la plage déserte où une grande maison traditionnelle en pierres est en cours de construction. Florian part en footing tandis que Clothilde va se baigner, suivie jusqu'aux genoux par Manou et Sabine.

Nous sommes en train d'installer le campement quand un ouvrier s'approche avec un sourire tendre et un plateau chargé de thé à la menthe, de bols de soupe marocaine et de dattes. Très touchés, nous l'invitons à manger. Il reviendra charger de branches pour notre feu. Auprès un bon repas, nous nous asseyons autour des flammes, la barrière de la langue n'est pas un obstacle à cette rencontre d'une grande simplicité : un beau moment partagé ! Anne-Laure monte sur le toit du 4x4 et en rapporte 3 cannes à pêche (« Papa, depuis le temps que je cherchais quelqu'un à qui j'aurais envie d'offrir ce matériel chargé de souvenirs et auquel tu tenais tant... Après une vie bien remplie en France, nous sommes sûrs qu'il sera entre de bonnes mains au Maroc. Je crois que Larbi est la bonne personne. »)

Quand Larbi nous quitte, nous nous installons sous les tentes et sous l'auvent. « Sabine commence un conte africain. Anne-Laure crie qu'elle n'entend pas. Je lui dis de s'approcher et nous voyons sa tente qui avance vers nous puis sa tête qui en sort comme une tortue de sa carapace » (Colette). « Ne me parlez pas de tête ni de cou » (Clo et son espèce de torticolis) « C'est l'histoire d'un despote dont la passion était la décapitation » (Sabine)

Mercredi 3 octobre

Départ de chez Georges pour des paysages toujours orangés, rocailleux et ... beaux.

Tiznit : tandis que Florian réserve le bateau et qu'Anne-Laure fait les courses, nous nous baladons dans les boutiques (notamment de bijoux) et nous découvrons une patisserie mmmmhhh !!!

Roulons : nous prenons la 3 voies toute neuve ... et toute décorée ! Sur le bord, il y a des familles qui brandissent des photos du roi : il est à Agadir (et nous aussi donc).

Soir : sur la plage de cailloux, Colette cuisine une superbe ratatouille de saison (poivrons, oignons, courgettes, aubergines et tomates) tandis que des tranches de thon saupoudrées de fines herbes grillent sur des braises réconfortantes.

Nuit : sous l'auvent avec vue sur l'océan. « Jérome me tombe dessus, je roule sur Sabine qui me vire, je me lève » (Anne-Laure). « Et moi, je suis à moitié écrasée par Clothilde » (Colette). Anne-Laure raconte ses anecdotes (rigolotes) de la caserne, Colette enchaîne sur celles qu'elle a vécues avec son père dans les années 60 : toujours aussi potaces les pompiers ! Bref gros fou rire.

Mardi 2 octobre

Motivés, pas de grasse mat’ comme hier, on se lève pour une mini-rando.

Annoncé au menu : piscine naturelle, bref de l’eau chaude parait-il, enfin chauffée par le soleil… Mouais Via Brachy n’a pas inventé l’eau chaude, certains ne se baigneront pas (pas de soleil aujourd’hui)…

L’eau chaude, ce sera sous la douche quand Jérôme nous montrera le chauffe-eau à gaz. Bon sang mais c’est bien sûr.

Bref pas de mots pour décrire la splendide balade de la journée, vous demanderez les photos, ce sera le plus efficace (on échange les photos contre des magrets au miel… en bons Français, on ne passe pas une journée sans parler gastronomie).

Lundi 1er octobre

Sous prétexte de lui défaire ses tresses sénégalaises, Cécile arrache des cheveux à Anne-Laure (décidément ... on en veut à sa chevelure).

Jérôme cuisine une ratatouille pour midi. On s'est levées tard. On a une machine à laver. On a des wc où on peut s'asseoir et avec du papier-toilette. Il ne fait pas trop chaud. On n'est pas dévorés par les moustiques. Le luxe, quoi !

La journée passe très vite entre siestes, lectures, courtes promenades, lessives, tentatives d'utilisation des téléphones et discussions sur la suite du parcours.

Dimanche 30 septembre

Bilan du mois. Franchement, tout va bien. Les 4x4 ont fait près de 14000 km depuis juillet et dans l'ensemble, ils vont bien.

Bon, aujourd'hui, c'est le réservoir supplémentaire installé sur la galerie qui fuit : sur les caisses, sur la khaïma, sur le pare-brise avant... non, franchement, ça va... Disons que ça pourrait être pire... Par exemple, Anne-Laure pourrait péter les plombs (« Eh oui, je les pète, j'en ai marre de puer le gasoil entre le décanteur et le réservoir. Qui m'a jeté un sort ? Pourtant j'ai tous mes grigris avec moi.)

L'arrivée chez Georges à l'auberge « OndiraitleSud » est vécu comme une bénédiction, par nos chauffeurs bien sûr mais aussi par Sabine qui peut enfin se coucher sur un « vrai » matelas pour se faire masser par Manou (qui lance la tournée de massage après la tournée de rosé).

On sera bien dans ce creux de verdure (on lit Rimbaud) cachés par les falaises orangées.

D'ailleurs la bière puis le tajine nous donnent un avant-goût savoureux du séjour qui nous attend ... Allez, va, on nettoiera le gasoil ... après-demain.

On se couche au son des prières musulmanes qui résonnent très fort.

Samedi 29 septembre

Résumé de l'épisode en cours : malgré les multiples pauses (3° crevaison de Florian etc.), nous faisons plus de 400 km dans la journée.

Journée vue depuis le 4x4 blanc : « Pour nous, tout va bien, merci ! Ce matin, nous avons longé l'océan en écoutant Le Petit Prince. A 11h, on s'est dit que c'était toujours le même qui crevait. A 17h, le voyant « décanteur » s'est allumé, on s'est arrêtées en klaxonnant mais le 4x4 gris a continué sa route sans un regard en arrière. Tandis qu'Anne-Laure se mettait au milieu de la route pour arrêter un camion qui lui prêterait une clé de 10, Colette répétait sans arrêt : Florian va revenir, Florian va revenir... Il faudra lui téléphoner, oui ! Heureusement qu'on ne l'a pas attendu sinon on aurait pu camper là ... En tout cas, les camionneurs sont adorables ... n'est-ce pas, Colette ? »

Même journée mais vue par le 4x4 gris : « Non ce n'était pas la 8° crevaison depuis juillet : cette fois c'était carrément une explosion. Après 150 km, on a revissé tous les boulons du plateau de la remorque qu'on lestera ensuite de sable (60 kgs de souvenirs du désert, sans scorpion), avis aux amateurs, on le vend au gramme : c'est du Marocain ... »

Vendredi 28 septembre

Nous longeons l'océan (ok, on peut faire ça aussi en France ... mais notre but n'est pas de vous faire baver d'envie, vous savez, on ne fait que vous raconter objectivement ce qu'on vit !).

Nous admirons les panneaux « en cours de déminage » (Ah ! Ah ! Ça, on n'en a pas en France, là on vous a collés !)

Petites villes neuves semblant désertes : fantômes de la colonisation du Sahara Occidental, lutte moderne pour s'approprier ce désert riche en phosphate et pétrole offshore ?

Belle plage de Porto Rico (non, non, on ne se moque pas de vous). Presqu'île de Dakhla. Sandwich.

Nous campons près des falaises de craies où Clo et Sabine partent crapahuter (Clo est prête à tout pour se baigner) tandis que la bande solidaire monte la khaïma et s'apprête à faire griller le poisson. Jérôme lance une discussion sur Keur Samba et l'interculturalité puis ... musique (Santana etc.), boum (les G.O. De Via Brachy ne reculent devant rien pour satisfaire leurs membres : commander coucher de soleil et lever de lune, mettre l'ambiance et danser ...). Il aura fallu presque toute la bouteille de rhum pour réussir le dosage du cocktail rhum-bisap (quels perfectionnistes), les dégustateurs volontaires sont nombreux (c'est ça l'esprit associatif). Puis les filles, prétextant qu'il fait chaud autour du feu où elles surveillent le poisson et que dans le désert, on meurt facilement de soif, finissent discrètement la bouteille. Les feux d’artifice seront malheureusement aussi imbibés qu’elles (eux par l’eau de Bamako cause saison des pluies) mais spectacle sympa tout de même.

Jeudi 27 septembre

Première fois où Florian se lève tôt : il nous met la musique pour qu'on se lève aussi (qu'il est drôle ! Il est 7h et il n'a même pas préparé le café).

Démontage de la khaïma dans la bourrasque.

Puis sable, dromadaires et ... quelques soucis mécaniques.

Vers 15h, nous quittons la Mauritanie et traversons les 70 km de no man's land entre les 2 frontières. « Il faut atteindre la frontière marocaine avant 16h, sinon on dort là », nous explique un autostopper (ah ça, non, alors ...)

Après avoir fait connaissance avec un gentil labrador chercheur de drogue, nous entrons au Maroc. Nous voici dans un désert de roches poreuses. Soir : nous sortons les pulls pour camper au bord de l'océan (avec le soleil qui se couche au-dessus, mmmhh).

Dimanche 26 septembre

Nous quittons Nouakchott. Avant d'atteindre les portes de la ville où le désert nous attend déjà, nous livrons des médicaments à Santé Sans Frontière. Puis ... sable, nous voilà !

18h15 : Une douce lumière orangée caresse les dunes.

Contes sous la khaïma. Nuit sans moustiques et sans éclairage artificiel : la pleine lune nous accompagne.

Effet euphorisant du désert : ce soir, on ne se couchera pas tôt ; on ira courir et faire des roulades dans les dunes.

Que nous réservera l'avenir ? Le marc de café chez Arafat a prédit à Florian qu'il rencontrerait une femme pendant ce voyage et qu'il pleurerait quand elle le saluerait !!! Il nous tarde de voir ça.

Du 22 au 26 septembre

Nouakchott

Le plus dur fut le passage de la frontière. Puis … blancs, noirs, et bleu … autre mode vestimentaire, marchés (on y trouve des raisins !), voitures dans des états très variés.

Démarches administratives et mécaniques pour les uns, farniente pour les autres.

Nous sommes logés dans une maison avec une grande pièce, ventilateurs, cuisine et salle de bain, et télévision (Tom et Jerry) … le luxe !

Arrafat nous invite à un repas pharaonique (normal pour un Syrien !?). Cet homme si gentil refuse quoi que ce soit de notre part et sa famille se tient à notre disposition pour nous faire visiter, etc. Nous jouons avec sa nièce de 11 ans (Clothilde et Sabine la défient à « pauvre petit chat malade » et elle leur apprend un jeu où il faut se frapper… !). Anne-Laure apprécie tout particulièrement ce repas vu qu’elle jeûne depuis ce matin… Le lendemain (25), elle réitère l’expérience et Jérôme la suit.

Cet après-midi (25), livraison de médicaments au docteur Ly.

Ce soir, repas chez Hawa, une amie de Florian puis vers minuit Manou et Jérome rejoindront une centaine d’enfants et d’adolescents pour un tournoi de football.

Demain, nous partons pour le désert, direction le Maroc. Retour en France : arrivée prévue le 11 à Sète, Inch Allah.

Samedi 22 septembre

Visite de l’école Freinet de Dagana, siège de l’Association Sénégalaise d’Education Moderne. Nous sommes très bien reçus et visitons les bâtiments financés par l’Association Morgane (association française créée à la mort de Morgane, élève de l’IUFM qui souhaitait encourager l’ASEM et dont les parents ont réalisé le rêve).

Pupitres, tableau noir… et bâtiment bioclimatique, ordinateurs neufs avec écrans plats, ici on forme instituteurs et enfants, la nouvelle génération se prépare.

Nous rencontrons sur notre chemin africain un footballer sénégalais formé en Bretagne qui vit en Suède, un élève docteur, un futur ingénieur et d’autres lycéens si prometteurs, des associations de jeunes si dynamiques dans de petits villages … L’Afrique loin des clichés que certains voudraient perpétuer …

Vendredi 21 septembre

Saint Louis : c’est beau mais on ne peut pas faire 3 pas sans être entourés par 3 vendeurs minimum (s’en débarrasser est à la limite de « mission impossible »).

Restaurant (mmm les crevettes) puis camping sur la plage. Nous emporterons de cette ville des boutons (de moustiques ou de fourmis ?) et des images : celles tristes d’enfants mendiants et de leur pseudo maître spirituel et celles plus réjouissantes du match de rugby France – Irlande vu dans un bar.

On en prend tellement plein les yeux et plein le cœur qu’on ne sait plus ce qu’on en pense. Passer de Keur Samba à la plage, du rugby dans un bar (tenu par un blanc) aux enfants si maigres menacés par un fouet …

Du 18 au 21 septembre

Arrivée dans ce village au fonctionnement traditionnel qui nous avait nourri l’imaginaire depuis des mois, l’accueil est fait par des jeunes dont l’apparence a été beaucoup modifiée depuis la session 2003. Chacun fut confié dans différentes familles et chouchouté du matin au soir. L’adaptation à ce mode de vie fut accessible, d’une étonnante et d’uneprofonde richesse.

Le séjour se finit avec l’arrivée de l’autre groupe pour une projection du film relatant la caravane 2003 dans ce lieu, cela devant l’ensemble du village riant aux éclats devant la moindre de leur apparition, détendu ensuite par la projection de « kirikou ». Caravane d’enfants émerveillés ? Possible, l’émotion et les souvenirs étaient là jusqu'à tard dans la soirée.

Lundi 18 septembre

Départ d'un groupe pour Keur Samba Yacine pour vivre 3 jours au coeur d'une famille d'un petit village sénégalais (400 habitants).

Pendant ce temps....Cécile apprend la couture avec Adama, et Clo part chez le coiffeur avec trois sénégalaises... celui-ci appréciera ces doux cheveux et lui coupera ses DRAIDES!!!..avant de faire des tresses; Florian dormait paisiblement.

Dimanche 17 septembre

Certains sont partis chez Nabou (2ème femme de Chérif) :) pendant que Anne Laure, Manou, Jérôme et Clo essayaient d'attraper un bus dakarois en courant ... !

Dakar, grande ville polluée mais agréable journée … (repas dans les sommets de la ville près de chants coraniques et achat de souvenirs).

Soirée chez Chérif sous l'orage : trivial pursuit avec ses neveux.

Cas particulier chez Chérif : le repas est pris tous ensemble (hommes, femmes, enfants et domestique).

Samedi 16 septembre

Arrivée à Dakar chez Cherif et Adama après ultime (?) crevaison de Florian, stop,
livrons 5 pc, stop,
accueil chaleureux, stop,
logés, stop,
petit déjeuner à 19h (rupture du jeûne), stop,
veillée sur toit sous étoiles, stop.

Samedi 15 septembre

Florian nous initie au «wolof». Nous on s'initie au «Florian» et au «Anne-Laure» :

  • quand Anne Laure dit « je perds de la graisse », elle parle du 4X4
  • quand Florian dit « je préfère les grosses », il parle d'huîtres.

Sabine s'initie au zouk (?) avec le serveur du restaurant d'économie solidaire de Saly.

La question qui ne se pose plus est : peut-on s'initier à la vie typique sénégalaise en restant à Saly (restaurant gascon et crêperie bretonne, hôtels et plages...) ? Non ! Mais ça valait le coup de venir.

Merci Colette et Moussa pour l'accueil et pour nous avoir ré-initiés au pastis et à la grasse mat'.

Merci Andrée pour le rosé. Ah... l'Afrique... !

Vendredi 14 septembre

Au moment du décollage, Manou se fait piquer par un wang. Anne Laure et Cécile l'incisent. Tout va bien, même pas peur !

La route est un gruyère : un géant a dû passer par là et il faisait des très petits pas ! 40 Km/h, tout en zigzag, c'est l'aventure ! Et comme d'hab. : des camions colorés et surchargés roulent en crabe, des animaux traversent... Nouveauté : des gens aussi « traversent », ils jètent du sable dans les trous et tendent la main ! Des cadavres d'animaux stagnent sur le bord des routes. Les chiens ici ressemblent à des hyènes, les chevaux sont très maigres, comme si, ici, la mort n'était jamais loin. Mais si si, on est ravi d'être là !

Bruno aussi, c'est un Toulousain rencontré à Tambacounda (!!!). Il installera avec nous la khaïma dans une forêt de baobabs.

Notre pompier se brûle les cheveux au camping gaz, Sabine lui coupe les quelques mèches atteintes mais Anne Laure crise quand elle voit la longueur (3 à 5 cm) coupée.

Jeudi 13 septembre

Levée avec le jour : Cécile, Anne Laure, Laure et Sabine. Laure essaie de se baigner dans la cascade du Félou. Des garçons du village nous aident à ranger la campement sur fond de rock steady (Sabine invite un enfant à danser).

Jérôme et Manou partent en rando longer le fleuve. Escapade d'une heure et expérience inoubliable. Baby-foot pour Manou avec les enfants du village (elle n'a pas pu s'en empêcher). Photos pour Jérôme.

Marché de Kayes bruyant et poussiéreux, on va devenir des pros en marchandage.

Babouins. Péages déserts. Et nous voici à la frontière Mali Sénégal. Le passage sera rapide et sans bakchich.

17h30 : installation du campement. Soirée très sympa, première guitare au coin du feu. Le vent et la pluie. Nous délogerons vers 3h du mat.

Mercredi 12 septembre

Au matin, des enfants sont de retour, suivis d'un aîné à qui Jérôme offre du thé. 8h30, on part. La route neuve qui nous attend nous apportera des paysages variés : villages, plat puis montagneux, de plus en plus de baobabs. 400 Km, la plupart à 100 Km/h, waaaah !

La crevaison de Florian (bien sûr... ?) nous permettra de faire la connaissance de bergers peuls.

A Kayes, on traverse le fleuve Sénégal puis direction la cascade du Félou où le site protégé est payant, le paysage est magnifique (encore !). Ici aussi les enfants sont au rendez-vous.

Soirée ludique et étoilée qui clôture une journée sous le signe de l'autostop (Jérôme avait fini sur le toit du 4x4 pour laisser sa place et du coup avait repéré beaucoup d'endroits à prendre en photo).

Mardi 11 septembre

Départ sous les cris de joie de Manou : notre logeur lui vend un grand balafon 25000 CFA (occase) alors que hier, sur le marché, le neuf était à 300 000. Il reste à l'emballer et le caser dans le 4X4 (et elle verra comment le caser chez elle... !)

Le second coup de coeur sera collectif : repas chez Ousmane.

Puis c'est la route ! But : atteindre Dakar ce week-end. Paysage vert, piste route. Villages, cases.

A 17h, on quitte la piste pour un chemin à travers les champs de mil (on dirait du maïs). On s'installe près d'un village. Guidés par Walli, nous y entrons pour chercher des oeufs sous les rires des femmes et entourés d'une nuée d'enfants (qui ne nous quitterons qu'au coucher).

Un palmier immense se détache sur le ciel étoilé (si étoilé, vous êtes sûrs que c'est le même qu'en France ? Oui ? Ah bon !). Nous nous endormons au « son » des animaux domestiques et sauvages.

Lundi 10 septembre

Arrivée aéroport Bamako 2h30. On sent l'air humide. Avion ponctuel, bagages présents.

Sourires. 4X4 : Trajet sous la pluie (hivernage oblige).

1° topo autour de la table basse puis dodo.

Découverte de la ville de jour : les habitations, la façon de conduire, les panneaux publicitaires, les petits métiers... Marché «chinois» puis repas africain en bouiboui. Artisanat.

Soirée fromage et vin rouge (merci Sosthène), partagés avec Ousmane et sa famille.

Seconde nuit dans la maison «tout confort» du centre-ville.

R.A.M., rameur, ramez ...

On va vous raconter notre grande aventure de retour ... Bientot .... Quand on sera reposé :)

Du 31 août au 7 septembre…

Reprise de l’itinérance, dernière partie de notre voyage…

On reprend la piste en sens inverse, le J5 en moins, ouf ! Du coup elle nous paraît moins difficile même si elle est beaucoup plus humide. C’est aussi le dernier jour avec Cathy qui prend un bus avec Amandine pour Bamako dès le lendemain matin.

Bivouac au bord des falaises de Douentza. Vendredi 31 nous faisons tous nos aux revoirs aux filles, puis essayons de faire réparer les freins du 4X4 qui nous a lâché sur la route ! Florian et Cécile vont à la pêche aux infos pour l’état de la piste pour le Pays Dogon : elle est censé être praticable avec les 4X4… Nous voilà parti pour Sangha, au rythme de 40 km en 4h. Nouveau record ! Une fourmilière de pistes à charrettes. Mais où est donc la vraie piste !! Fatigués nous nous posons face aux falaises au-dessus d’un village Dogon. Bivouac au paysage grandiose entouré de monuments de pierres d’ancêtres Dogons. Les anciens cultes animistes sont proches de nous et la population Dogon nous tient compagnie une bonne partie de la soirée agrémentée de lait de chèvre tout chaux du pis… Certains d’entre nous ont offert quelques soins aux villageois, et ont même réussi à partager un dafalgan en 8 doses pour le bébé !

Après décision collective, nous retournons sur nos pas pour reprendre le bon vieux goudron, direction Mopti pour atteindre le Pays Dogon. Nous logeons à Sévaré dans une maison autogérée, le Pays Dogon nous échappe… La route est impossible à faire en 4X4, un pont s’est écroulé suite aux inondations des mois précédents. Nous sommes petits joueurs, nous ne tentons même pas de mettre les 4X4 sur une pirogue !!

Caroline, Eric et Alison partent pour le Pays Dogon avec un guide adorable, Daouda, et 4 moyens transports : bus malien (30 personnes pour 15 places), pirogue surchargée et très très instable (nous serrons les fesses !), taxi et enfin charrette… Le Pays Dogon, ça se mérite ! Ils reviennent enchantés, les paysages, le calme, le rythme et la population les ont envoûtés… C’est sûr,ils reviendront !!!

Pendant ce temps les autres en profitent pour se reposer et voir le coucher de soleil sur une pinasse au milieu du Niger.

Lundi 3 septembre, route direction Ségou. Dernier campement pour les aoûtiens… Sniff

Pour finir en beauté, la soirée a été rythmée par de beaux cris de Cécile qui s’est fait pisser dessus par un wank, gentille petite bestiole qui a déposé son urine bien acide sur son joli petit bidou… Anne Laure joue à l’infirmière avec des ciseaux rouillés, pour le plus grand plaisir de la malade, allongée le ventre ouvert !!! « quelle râleuse » version Anne laure Finalement elle guérie vite, OUF !!! il restera quelques traces de guerre ! Ensuite c’est au tour de Caroline de nous faire partager sa douleur en courant tout autour du campement suite à des brûlures d’origines mystérieuses tout autour et dans la bouche…Nous découvrirons pendant le repas qu’un joli piment vert s’était glissé parmi les poivrons coupés avec soins par Caroline, la grignoteuse de service ! Toute première fois pour elle, et sûrement la dernière…En tout cas gros fous rire pour tous quand on a compris ce qui l’avait piqué !! Et enfin, pour clôturer, tempête sur le campement, les tapis de sols et caleçons s’envolent dans le noir…Agitation générale pour 20 minutes seulement de vent et 3 gouttes de pluie !!

Réveil tranquille, direction Ségou City pour déposer le démarreur à l’association des femmes potières qui à notre grand regret ne sont là que le lundi. Elle vivent à Farako un village de l’autre côté du fleuve à 3 heures de pinasse en grande crue aller. Nous ne pouvons pas leur rendre visite car le temps nous manque. Nous déposons donc le démarreur dans des mains sures à la mission catholique chez Gertrude et Nicolas Traoré. P’tite cantine sympathique chez un producteur de riz et les derniers 200 Km pour les aoûtiens. Arrivée à Bamako fini la tranquillité de la brousse, affluence maximale mobylette à gogo, gaz d’échappement nous manquait. Le 4X4 blanc part à la recherche de K7 vidéo, Anne laure leur fait le coup de la panne d’essence, elle découvre que le voyant ne fonctionne pas… Guillaume trouve une âme charitable qui l’amène remplir un bidon d’essence en scooter (il est aux anges, Anne laure le regarde partir envieuse). En palabrant il se rend compte qu’il est transporté par le p’tit frère de Tiken Jah Fakoly eh oui il y a des moments comme ça frère de sang frère africain on le sera jamais !!!! la conduite redémarre, la nuit est tombée, les rues grouillent de monde Anne Laure boostée par la musique et ses compagnons de route essayent de s’imposer parmi les centaines de bus verts les charrettes,les mobylettes ,les piétons et les vélos… Elle arrive même à se retrouver coincée en sandwich à 3 centimètres de chaque voiture !!! Vive la conduite en capitale africaine, le surréalisme nous envahit.

Nous retrouvons Amandine métamorphosée boucles d’oreilles plastique eh oui cadeau oblige et robe blanche en Bazin toute zen de son périple.

Les deux dernières journée sont rythmées entre cadeau et visite de Bamako.

L’avant dernière soirée est sous le signe d’Amterdam une fameuse bière à différents degrés : l’Explorator 6,4 °, la Navigator 8,6° et la Maximator 11,6° , le tout agrémenté de 2 bouteilles de côtes du Rhône et patates à la crème fraîche et à la mayo . Tout le monde est ravi de redécouvrir certaines saveurs françaises façon Afrique !!!!!!!!

La soirée se termine par un canard aigri dixit Florian (ou cadavre exquis pour ceux qui connaissent) la Maximator fait son effet. Nous diffusons notre chef d’œuvre merci de nous contacter pour les droits d’auteur.

«Délaissant les grands axes
désaxés à chacun sa voie
mène à nulle part
c’est déjà quelque part…
peut être que cela est déjà l’ailleurs
ailleurs, mais toujours présent
qui cueille une fleur dérange une étoile
pour te la péter touareg de nuit dans le désert
sableux ou caillouteux
moelleux
des hauts des bas et des débats pour être très intéressants s’il y avait pas des connards qui en avaient rien à foutre du bordel !
À 2 heures du mat…
Ah ouais, eumh… pourquoi pas ?
Picoler plutôt que fumer ?
Boire et manger
Et boire avec des amis ou ennemis va savoir que l’on ne sait pas et c’est pas grave…»

Sur ce bel écrit, tout le monde au lit… Dernière nuit africaine.

Du 22 au 30 Août à Tombouctou

Au fur et à mesure des jours, nous essayons de mettre en place des activités avec les femmes handicapées. Les perles persistent, on initie aussi les enfants qui viennent de plus en plus nombreux. Tous les soirs on diffuse le film et des photos sur l’AFHT. Enfin la pâte à savon arrive de Bamako nous pouvons donc nous mettre à fabriquer, embouteiller et étiqueter le savon que les femmes vendent par la suite soit au marché soit dans des hôtels.

Une activité bogolan est mise en place, il a été difficile d’y faire participer les femmes car les produits utilisés sont mélangés à de la boue « ça les salie ». Puis un jour alors que Kathy et Cécile faisaient les bogolans pour qu’elles puissent au moins les vendre sur le marché, les femmes sont arrivées et nous ont regardé. Un orage très fort est tombé sur Tombouctou ce qui nous a bloqué au centre, certaines femmes ont donc trouvé comme occupation le bogolan. Mission accomplie, elles ont vu et réalisé des bogolans. Pendant ce temps, Florian et Tahara s’activaient pour l’organisation des soirées contes, musique et restitution des dons. Ce n’est pas une mince affaire. La soirée conte était prévue à la dune « Chirac » , et oui ce monsieur a une dune à son nom… Pas de chance l’orage a éclaté ce jour-là, nous avons donc rencontré le conteur au restaurant de Tahara. Soirée formidable avec un homme qui a beaucoup d’expériences et de choses à transmettre. Petite épopée historique sur l’histoire du Mali et de Tombouctou autour de légendes et réalités, tout ça agrémenté de contes. Un vrai régal pour certains et d’autres ont les yeux qui se ferment. Amandine nous raconte un conte esquimau ce qui fait tendre les oreilles de toutes le monde même des femmes qui ne parlent pas français…

Un soir, les femmes ont envahi la rue pour la restitution des dons et ce fameux J5 avec son embrayage toujours brinquebalant. Des vieilles femmes sont là pour nous faire des chants traditionnels, on danse, Eric surprend tout le monde avec ses pas de danse… Le maire de Tombouctou est là, le directeur du développement social aussi. Un petit discours pour tout le monde Tahara, Florian, Eric et le maire, on fait ça bien…

Et enfin la soirée des « aux revoirs », méchoui de 2 moutons farcis à la semoule et aux raisins avec toutes les femmes handicapées au restaurant de la famille de Tahara. L'ambiance bat son plein, tout le quartier est là à regarder, écouter la musique et danser. Cette fois Eric est non loin de la transe…

Un rituel a été mis en place par Anne Laure tous les jours de notre séjour : le ramassage des femmes handicapées. Ce fut un moment extraordinaire où l’on est allé dans leurs familles, les femmes ont pu participer à toutes les soirées, elles ont chanté… Enfin un vrai p’tit moment comme on peut les aimer en Afrique à 15 dans un 4X4…

Sinon une bonne partie du groupe a trouvé une utilité au frigo de tahara et au bon bissap de Alimatou, la cuisinière. On a mis les bouteilles d’alcool au frais, le top pour la zubrowska et le rhum bissap aussi. Édouard et Caroline ont eu la bonne idée d’apprendre le quinito à la tablée et c’est parti pour une nuit de folie de culs secs sur culs secs, l’installation de la musique par Florian fut la bienvenue pour nous faire digérer tout ça avant le coucher. Et là on se rend compte que les 4X4 ne sont pas garés, tous solidaires on va les guider pour la rentrée des 4X4 par l’étroit portail de Tahara. Et là !!!!!!!! Anne Laure recule dans un bidon métallique qui était caché derrière son 4X4. ça vraiment c’est pas de chance en avançant, elle a fini son pare choc qui avait un très joli design… Tu t’es vu quand t’as bu… p’tit coucou à Jean Pierre, Guillaume a tout rétabli le pare-choc est comme neuf.

Quelques-uns du groupe se sont offert une méharée, p’tite balade en chameau suivi d’une nuit dans un campement nomade, ils sont revenus coup de soleil et grande faim…

Sinon, chaque jour chacun est allé faire ses emplettes et la visite de Tombouctou. Au bout de peu de temps certains ce sont découverts de vrais talents de marchandeurs car les Tombouctiens ne sont pas faciles pour les affaires, ils nous prennent vraiment pour des Américains.

Les aux revoirs avec Tahara et les employés du resto furent comme des funérailles, nous sommes partis dans une allée des femmes pleureuses, grande émotion pour tout le monde.

Notre quotidien à Tombouctou

Lever en général vers 7h30 - 8h pour le petit déjeuner.

Ensuite chacun vaque à ses occupations. Pour certains aujourd’hui, ça sera marché et cuisine avec Alimatou, notre super cuisinière. D’autres sont partis faire du shopping chez Bocoum, le grossiste de bijoux touaregs ou faire quelques emplettes au marché des artisans. Quelques résistants iront essayer de se connecter à internet (chose difficile à Tombouctou). Pour quelques-uns, thé chez des amis rencontrés les jours précédents.

Rendez vous à 13h pour tous pour le repas du midi. On se régale avec du riz au gras avec du poisson ou du bœuf ou parfois, nous avons droit à la spécialité, un pain cuit dans la sauce de la viande qui l’accompagne.

Pour certains, sieste car la chaleur et la digestion en terrasse plus d’un. Hamza égorge les poules dans la cour. Ce soir volaille au menu !!

16h brand le bas de combat !! Départ pour l’AFHT. Un 4x4 part pour le ramassage des femmes handicapées car le J5 n’est pas réparé. Arrivés au centre, nous nous activons à la mise en place des différentes activités avec les femmes et les enfants. Nous avons pu faire du savon liquide que les femmes ont appris à faire. Un carton de perle ramené par la caravane permet de faire une activité collier. D’autres organisent des jeux avec les enfants du coin. On prépare parfois le thé.

Ensuite retour à la maison pour le repas. La soirée sera calme ou peut-être agitée selon la fatigue de chacun, soirée avec une bière dans une buvette du coin ou discussion tardive à la maison.

Mardi 21 août

Après une nuit agitée par l’orage et la pluie sur Tombouctou, Caroline accompagne la cuisinière du restaurant,
Alimatou au marché et cuisinera un bon Tibudien (ou Riz au gras). Chaque jour, une des filles du groupe participera à la préparation du déjeuner avec elle, c’est une bonne occasion de partager des bons moments et de découvrir la culture locale. Nous ne sommes toujours pas habitués à la chaleur et l’après midi est encore sous le signe de la sieste, pour une bonne partie du groupe !

N.B : Avis à tous les hommes de France, prenez exemple : ici ce sont les hommes qui repassent !!!

À 17h00, retour à l’AFHT pour débuter les activités. L’échange commence doucement car il n’y a pas d’activité en cours ce soir. Finalement, les perles d’Alison ont franc succès. Puis nous finissons la soirée avec la projection du documentaire sur l’AFHT et la Caravane 2003, bonne rigolade des femmes qui se découvrent à l’écran pour la première fois. Retour folklorique dans le 4x4 blanc (10 personnes à bord), Tahara ne retrouve pas son chemin dans Tombouctou !

La soirée se termine pour certains par une bonne bière à la seule buvette ouverte, après un périple by night et une traversée odorante en 4x4 d’un déversoir d’égout !

Lundi 20 août

Journée tranquille à la tombouctienne, la matinée commence avec une réunion au sommet pour régler l’organisation du groupe à Tombouctou et le programme de la semaine. En fin d’après-midi, rencontre des femmes de l’association et de leurs locaux. Tout le monde commence par se présenter et Florian présente aux femmes le projet Caravane 2007. Le premier contact reste timide, la barrière de la langue nous bloque un peu, on ne sait pas trop comment entamer un échange pour les 10 jours à venir. Européens que nous sommes, nous voulons mettre en place un planning, mais ici chaque chose en son temps !

Dimanche 19 août

Un de ces rares matins où l’on prend notre temps. Le bac traverse de nombreuses fois dans la journée. Départ vers 10h, les quelques kilomètres à faire vont se révéler être plus longs et plus coriaces que prévus… Le bac est introuvable !!!

La cité des 333 saints ne se laisse pas approcher si facilement ; La piste bien ensablée ne suffisait pas alors un beau marigot a pointé le bout de son nez !!! La traversée fut très longue, le J5 s’enlise (merci aux deux camions passés juste avant à toute allure !!!)… Et pour finir Cathy se fait voler ses tongs de haute qualité mauritanienne (made in china) toutes neuves !!! Quel malheur !!

Enfin nous arrivons au fameux bac et sans attendre, quelle gloire !

Après une très belle traversée du fleuve Niger, nous retrouvons Tahara, la présidente de l’AFHT (Association des Femmes Handicapées de Tombouctou). Direction le restaurant de Tahara où nous logeons pour 10 jours, accueillis avec la générosité malienne.

Un très bon déjeuner nous attend (assiette ultra-copieuse de riz et poisson, un délice).
Le reste de la journée est partagé entre rangement et sieste…

Samedi 18 août

Départ toujours aussi matinal et comme on ne se lasse pas des km, Florian n’arrive pas à trouver le goudron dans le labyrinthe de rochers ! Arrivée à 10h30 à Douentza afin de retrouver Ibrahim notre chauffeur sensé hors pair… Petit ravitaillement et en route pour la piste infernal direction la cité mystérieuse, voire fantôme… Le chauffeur allant piano piano, Guillaume, Edouard, et Caro profitent du paysage sur le toit des 4x4 … quelle vue !!/p>

Après un bon sandwich au mouton, nous reprenons la route pour quelques mètres… L’embrayage du J5 nous lâche, les 160 km restants devront se faire en le tractant !!!

Après de nombreuses secousses et sauts dans les 4X4, nous pensons être enfin arrivés au bac mais notre chauffeur s’est trompé de route !! Néanmoins, la magie du ciel passant du bleu intense à l’orange feu nous réconforte un peu…

La nuit étant tombée, on abandonne l’idée de traverser le fleuve Niger ce soir et nous posons le campement, fatigués.

Vendredi 17 août

Lever 6h, départ 8h !! Comme nous n'avons que 550km à faire pendant la journée, Caro et Edouard proposent un petit détour de 80km supplémentaire, bien sur tout le monde ne s'en rend compte que 40 Km après, c’est ça de voyager en Afrique sans carte, ici pas de panneaux !!!

Petits coups de soleil sur la moitié de la jambe pour Cathy, il tape très fort. Soyons réalistes, on ne pourra pas atteindre Douentza dans la journée. Comme l'avait suggéré Eric, on ne s'arrête pas trop tard pour se poser un peu. Alison et Guillaume en profitent pour se faire un petit lit royal avec séance photo prises par Amandine. Ensuite gros dodo pour tout le monde !

Jeudi 16 août

Départ de Bamako à l’africaine … vers 14h au lieu de 8h !!!

Lever à 6h puis rangement des 4x4 et récupération de la barre de traction. Départ de l’auberge vers 10h pour aller chez Ousmane prendre le thé. Le pneu rechapé du 4x4 gris se dégonfle, on doit repasser voir le réparateur. Après un repas bien gras à la maison des jeunes, départ direction Tombouctou. Nous continuons notre long périple. Nous montons notre bivouac sous le légendaire baobab… qui nous a inspirés pour de longues palabres concernant le rythme à tenir pour atteindre Tombouctou (deux jours speed ou trois jours cool).

Mercredi 15 août

Grasse matinée et lessive pour tout le monde ou presque, ensuite réparation des véhicules.

Bonne journée de repos finie par un concert en plein air dans l’école des sourds et muets de Bamako pour Cathy, Eric, Gaël, Amandine, Caro et Edouard, pour les autres, dodo. Ambiance malienne à son comble avec des danses et des musiques traditionnelles.

Mardi 14 Août

Lever 6h avec le soleil et départ 8h, direction Bamako. On doit faire vite car nous avons un arrêt forcé à Bamako pour la caméra de Laurent. Mais nous ne voulons pas dormir à Bamako.

Après 1h30 de route à allure forcé (100km/h ! mais c'est déjà beaucoup pour un J5 !!), première tuile, le 4x4 blanc nous fait une surchauffe, on décide de le remorquer jusqu'à Bamako avec le 4x4 gris.

Deuxième tuile, la route se transforme subitement en piste !! Malheur, troues et mares de boues en perspective !! Ca n'a pas manqué, ça a secoué sec dans le 4x4 blanc et dans le J5.
Néanmoins une pause déjeuner sous un baobab nous a fait le plus grand bien.

Troisième tuile, la goupille de la barre de traction nous lache sur la piste, impossible de la retrouver. On fait travailler les méninges pour trouver une astuce pour réparer. Une chambre à air d'Arafat fera l'affaire !!

Quatrième tuille en arrivant, la boite de vitesse du 4x4 gris chauffe dû aux accoups du tractage.

On s'installe dans une auberge pour les 2 prochaines nuits pour réparer et se requinquer après 11h de route pour 400 km. Dure journée mais finalement tous contents de se poser sous les bananiers avec une bonne bière !!

Lundi 13 août

Avant de prendre la route, nous faisons un grand au revoir à toute la famille et prenons la route vers le Mali.

Nous avons vu petit à petit les changements en arrivant près de la frontière malienne(caravanes peuls, les maisons en terre, moins de cadavres d'animaux sur la route !!!). Ca y est, on attaque le premier barrage douanier, c'est à nous d'aller chercher le chef de poste dans sa cabane, origianl non ?!! Au final aucun souci, nous restons qu'une vingtaine de minutes à la douane, record battu!! Nous prenons donc direction Nioro (première ville malienne).

Une fois arrivés en ville, invasions d'enfants sur nos véhicules!! "Madame madame cadeaux!!" Florian, Laurent et Anne-Laure s'occupent d'aller à la douane pour les véhicules pendant que les autres font le marché pour la bouffe du soir.

Les premières impressions du Mali sont plutôt agréables, les gens sont plus souriants.

Sortis de la ville, nous prenons la direction de Diema pour bivouaquer. Nous cherchons l'endroit le moins humide possible pour dormir afin d'éviter nos amis les moustiques !!

Une fois le bivouac monté, le ciel menace et les éclairs se rapprochent, on se prépare très rapidement à essuyer un orage. La pluie fut que fugace, heureusement.

Dimanche 12 août

Lever à 6h30 et départ en moins de 2h, bravo, on commence à être au point. La préparation s’est fait devant une foule d’admirateurs du village d’à côté. Nous reprenons le route direction Tintanne, village sinistré par l’eau.

À 9h30, franchissement d’un oued, on tracte le J5 avec le 4x4 blanc : belle traversée, opération réussie.

Arrivée à Tintanne vers 11h30, grande émotion de tous. Le village est sous les eaux : 9 morts, 500 réfugiés et encore plus de 150 personnes attendant de l aide. Nous décidons de chercher le croissant rouge afin de donner des vêtements et un carton de médicaments. Le responsable du croissant rouge est un ami du docteur LY, tiens donc !!

Nous sommes détournés car la route est inondée. Nous empruntons une piste à ne pas piquer des hannetons, ça n'a pas manqué le J5 s'est ensablé !!! Le groupe réagit bien et nous partons tous en fou rire !!

Le soir nous dormons chez Alyoun, le frère d’Awa qui est la maman africaine de Florian à Nouakchott. Le chevreau est égorgé pour nous, quel régal !! Cette soirée chez l’habitant nous a plongés dans la tradition mauritanienne. Impression de calme et de sérénité. Les filles de la caravane ont pu aider au repas tandis que les garçons buvaient le thé parlant de la pluie et du beau temps !!! Tout de même, le groupe a été frustré de ne pas manger avec les membres de la famille hormis Alyoun.

Samedi 11 aout

Lever à 6h30 avec le soleil. Premier petit déj’ dans le désert, rencontre avec une dromadaire avec son petit. Premier rangement du bivouac de 3h30, organisation approximative, peut mieux faire. Petit pow-wow avant de partir et en voiture, Simone !!

Route splendide à travers les montagnes et la palmeraie, la verdure nous surprend.

Arrivée à 18h30 pour le marché et le plein d’eau. Bivouac à 10 Km de Kiffa. Attroupement d’enfants au bivouac qui volent les mots fléchés pour faire le feu. Soirée fraîche et détendu car pas de bestioles, beaucoup moins de stress.

Vendredi 10 août

Lever à 6h30 pour le grand départ.

Rangement général et préparation des véhicules pour le voyage.

Décollage vers 11h avec Arafat qui nous guide vers la sortie de la ville, dernier geste de ce Syrien tellement généreux avec un cœur énorme.

Ça y est, on est parti pour l’aventure, en route pour le désert, enfin !!

Premier bivouac posé vers 15h30 afin de prendre nos marques. Montage artistique de la khaima et de tentes.

Dès le coucher du soleil, invasion générale de bestioles en tout genres, scarabées, moustiques, papillons et surtout énormes araignées, … Panique générale !! Nuit difficile pour certains à cause de la chaleur.

Jeudi 9 août

Départ à 10h direction SSF, la ville est déjà en ébullition.

Matinée à SSF (Santé Sans Frontières) pour tous avec la rencontre du docteur Ly, fondateur de l’association. Il nous fait un petit résumé sur le fonctionnement du centre qui permet de faire des dépistages du SIDA, d’hépatite, etc. Nous visitons les lieux où des patients (surtout des femmes) attendent leur tour, impression assez dure car nous passons à côté de flacons de sang contaminé par le VIH. Nous avons ensuite distribué les cartons de médicaments et de matériels. Ressenti de tous, les initiatives du Dr Ly imposent le respect et l’admiration.

Petit détour en rentrant par le quartier sénégalais et la palmeraie (jardin ouvrier et décharge public, monticule d’ordures et de cadavres d’animaux), vision assez folle.

La majorité du groupe est partie à la plage pour une baignade bien appréciée dans une eau chaude et les grandes vagues. Marche jusqu’au port pour l’achat d’un gros thon de 6 kg pour le repas.

Bon repas avec des cadeaux pour Arafat, tenus de jogging et basket pour son footing biquotidien.

Mercredi 8 août

Pour la matinée, premier bain dans un marché mauritanien. Dépaysement assuré !! Quel bordel ce marché, on y trouve de tout … et surtout de n’importe quoi !! Grande agitation générale entre les voitures (poubelles ambulantes) et les clameurs du marché. Nous avons tous été marqués par une impression de grande pauvreté.

Après-midi libre dans Nouakchott, cybercafé pour les uns, achats de tissus pour les autres.

Mardi 7 août

Matinée farniente pour récupérer de la fatigue du transport.

Après-midi escapade en ville. Après quelques péripéties pour arriver en ville, discussions avec les taxis pour rejoindre le Habbous, quartier artisanal de Casablanca. Bonne balade avec quelques achats pour certains suivie d’un repas royal en terrasse pour tous avec grillades, salade, olives et le fameux thé à la menthe. Ensuite retour en taxi avec conduite à la Marocaine (tout au klaxon et en force), sensations garanties.

Enfin décollage en avion vers 23h30.

Soyons positifs, cette petite escapade imprévue à Casablanca nous a servi de sas d’acclimatation.

Atterrissage à Nouakchott vers 3h du matin, nous avons pu faire un coucou de loin aux juillettistes qui embarquaient dans notre avion qui repartait en sens inverse. Seul Eric a pu leur faire un bisou (chanceux !!). Puis rencontre avec Arafat, personnage hors norme et haut en couleur chez qui nous logerons pour les prochaines nuits.

Impression assez étrange cette nuit-là, grand calme et rues désertes après une forte agitation à la douane.

Première nuit passée sur la terrasse d’Arafat. Nous croisons Emilie et Florence qui repartent à l’aube le lendemain. Nous dormons sur la terrasse et le salon, réveillés régulièrement par les chants des muezzins.

Lundi 6 août

Jour du grand départ.

Tout le monde s’est retrouvé à l’aéroport de Toulouse à 19h pour l’enregistrement, écrasé sous les gros sacs et envahi par les cartons de matériels. Premier contretemps, l’avion est bloqué à Casablanca, déjà 1h30 de retard de prévu. Grande question : va t on avoir la correspondance pour Nouakchott à Casablanca ? Une fois dans l’avion, on nous assure que l’avion nous attend. Arrivé à Casablanca, l’avion est parti sans nous, trop tard … Bienvenue en Afrique !!

Nuit à Casablanca au frais de la princesse dans un hôtel du bout du monde entre ânes et rocade. Nous apprenons que notre avion pour Nouakchott est décalé de 24h, décollage mardi à 23h30. Grosse déception, nous ratons la soirée prévue avec les gens de juillet qui repartent mardi soir à 3h30.

Samedi 4 août

Réveil matinal pour Florian, Anne-Laure et Laurent : il faut organiser le séjour (visas, mécanique, contacter Arafat,…).

Pendant ce temps, la caravane se réveille.

DOUCHE pour Catherine, enfin, quel bien être…


Petit déj, lessive, rangement, palabres…

Arafat nous invite chez lui, et vers 16 h, nous prenons possession de son appart, au premier étage d’une maison. Nous faisons un premier repérage du quartier et du souk, avec Kouteyba, le neveu d’Arafat. La ville est impressionnante entre construction et déconstruction, entre voitures de luxe et épaves, tout ceci au milieu des poubelles. On sent l’activité, ça grouille et on sent déjà l’Afrique noire, le Sénégal n’est pas loin.

Vendredi 3 août

Lever 7h, départ 9h30 direction le point de contrôle par la piste, arrivée 10h25. L’embrayage du 4X4 gris tient le coup. On retrouve le J5, et à nouveau, on transfert son chargement. On regonfle les pneus, et surtout, et enfin, on se débarrasse de Leila l’immonde poupée blonde, elle fera la joie de la fille du garde.

Après une séance de photos collectives, on reprend la route vers Nouakchott, les paysages sont toujours magnifiques, sable, dune, dromadaires sous le vent. Sylvie contrôle la carte ; c’est tout droit !

Pique-nique sous le vent qui invite le sable dans nos plats, le riz craque sous la dent.

15h30, le 4X4 blanc s’arrête au bord de la route, les voyants sont dans le rouge : pas bon !!! Il faut le tracter. A chaque jour sa panne, hier le 4X4 gris, aujourd’hui le blanc, demain ??? Sous le coup, Florian propose de supprimer le bivouac prévu au bord de la plage et de filer directement vers la capitale.

La douane et la gendarmerie mauritanienne nous ralentissent encore. Nous parvenons à Nouakchott vers 19 h pour nous installer à l’auberge camping des nomades. Après avoir monté pour la dernière fois, la raïma au milieu de la cour, un petit resto et une bonne douche, pour presque tout le monde, requinquent la caravane.

Pas pour longtemps les attaques en règle des moustiques vont vite ébranler les dernières énergies de la journée. La nuit sera dure pour certains…