Du 6 au 9 octobre matin

Chefchaouen. Jolie ville blanche et bleue. Médina inoubliable. Nous y parlons anglais ou espagnol. On craque pour les couleurs, on touche les soies, on achète, on consomme au bar, on se laisse aller. Il fait beau et tout va bien. A part Jérôme qui brûle sa chemise dans la douche du camping, rien à signaler. Une fois de plus, ce sont les photos qui parleront le mieux. On sent que notre voyage se termine, émotions diverses.

Vendredi 5 octobre

Levés à 6h15 car une ribambelle de kilomètres nous attendent.

Safi et El Jadida sont des jolies villes fleuries et arborées.

Cécile, Florian et Manou entrent dans l'Auchan local (Acima) où ils enjambent des caisses de jus de fruit pour accéder aux alcools. Premier supermarché depuis 3 mois et première autoroute (à péage).

Par sa fenêtre (dont la vitre ne remonte plus), Cécile regarde les enfants et les vieillards traverser la dite autoroute, les hommes prier sur le terre-plein, des petits marchands sur la « bande d'arrêt d'urgence ».

Avant la tombée de la nuit, nous roulons à travers champs. Une fois la khaïma montée, Florian et Cécile essayent de réparer la vitre à la lueur de la lampe frontale de Manou. Puis Florian, vêtu de sa djellaba schtroumpf nous annonce l'obtention de son master d'économie solidaire. Bravo Florian, 2 masters et un DESS, mais quand vas-tu t'arrêter ?

Une nuit fraîche et humide s'annonce, ponctuée des aboiements d'un chien (de berger ? Il y a un troupeau de moutons à côté). Jérôme se lève et leur lance des cailloux.

Jeudi 4 octobre

Avant le lever du jour, Anne-Laure a tenté une baignade : brrrr ! Nous regardons en silence le soleil se réveiller sur l'océan, avant d'attaquer les routes de montagne en lacets.

Danger, chute de chèvres ... Jérôme photographie les chèvres perchées à 3 m de haut sur les arganiers. Colette déguste une orange qu'elle refuse de partager avec une chèvre qui lui rappelle son ex-chèvre Nectar.

Puis elle déguste de l'huile d'argan dans une coopérative de femmes. Nous admirons tous les travailleuses de la coopérative cassant les noix pour en extraire le précieux liquide (à vocation « alimentaire » ou « de beauté »). C'est le moment des achats de souvenirs : des produits de beauté rares et naturels pour les copines et la famille.

Arrivée à Essaouira : Oh, il y a des Blancs partout, ça fait drôle ! Ville touristique, boutiques aux articles multicolores (babouches, tapis, tissus, foulards, objets de bois, épices ...), labyrinthe quasi onirique des rues. Les portemonnaies s'ouvrent même malgré eux. Le dernier achat, ce sera du poisson pour le soir.

Soir où nous nous engouffrons dans un petit chemin. Nous nous installons près de la plage déserte où une grande maison traditionnelle en pierres est en cours de construction. Florian part en footing tandis que Clothilde va se baigner, suivie jusqu'aux genoux par Manou et Sabine.

Nous sommes en train d'installer le campement quand un ouvrier s'approche avec un sourire tendre et un plateau chargé de thé à la menthe, de bols de soupe marocaine et de dattes. Très touchés, nous l'invitons à manger. Il reviendra charger de branches pour notre feu. Auprès un bon repas, nous nous asseyons autour des flammes, la barrière de la langue n'est pas un obstacle à cette rencontre d'une grande simplicité : un beau moment partagé ! Anne-Laure monte sur le toit du 4x4 et en rapporte 3 cannes à pêche (« Papa, depuis le temps que je cherchais quelqu'un à qui j'aurais envie d'offrir ce matériel chargé de souvenirs et auquel tu tenais tant... Après une vie bien remplie en France, nous sommes sûrs qu'il sera entre de bonnes mains au Maroc. Je crois que Larbi est la bonne personne. »)

Quand Larbi nous quitte, nous nous installons sous les tentes et sous l'auvent. « Sabine commence un conte africain. Anne-Laure crie qu'elle n'entend pas. Je lui dis de s'approcher et nous voyons sa tente qui avance vers nous puis sa tête qui en sort comme une tortue de sa carapace » (Colette). « Ne me parlez pas de tête ni de cou » (Clo et son espèce de torticolis) « C'est l'histoire d'un despote dont la passion était la décapitation » (Sabine)

Mercredi 3 octobre

Départ de chez Georges pour des paysages toujours orangés, rocailleux et ... beaux.

Tiznit : tandis que Florian réserve le bateau et qu'Anne-Laure fait les courses, nous nous baladons dans les boutiques (notamment de bijoux) et nous découvrons une patisserie mmmmhhh !!!

Roulons : nous prenons la 3 voies toute neuve ... et toute décorée ! Sur le bord, il y a des familles qui brandissent des photos du roi : il est à Agadir (et nous aussi donc).

Soir : sur la plage de cailloux, Colette cuisine une superbe ratatouille de saison (poivrons, oignons, courgettes, aubergines et tomates) tandis que des tranches de thon saupoudrées de fines herbes grillent sur des braises réconfortantes.

Nuit : sous l'auvent avec vue sur l'océan. « Jérome me tombe dessus, je roule sur Sabine qui me vire, je me lève » (Anne-Laure). « Et moi, je suis à moitié écrasée par Clothilde » (Colette). Anne-Laure raconte ses anecdotes (rigolotes) de la caserne, Colette enchaîne sur celles qu'elle a vécues avec son père dans les années 60 : toujours aussi potaces les pompiers ! Bref gros fou rire.

Mardi 2 octobre

Motivés, pas de grasse mat’ comme hier, on se lève pour une mini-rando.

Annoncé au menu : piscine naturelle, bref de l’eau chaude parait-il, enfin chauffée par le soleil… Mouais Via Brachy n’a pas inventé l’eau chaude, certains ne se baigneront pas (pas de soleil aujourd’hui)…

L’eau chaude, ce sera sous la douche quand Jérôme nous montrera le chauffe-eau à gaz. Bon sang mais c’est bien sûr.

Bref pas de mots pour décrire la splendide balade de la journée, vous demanderez les photos, ce sera le plus efficace (on échange les photos contre des magrets au miel… en bons Français, on ne passe pas une journée sans parler gastronomie).

Lundi 1er octobre

Sous prétexte de lui défaire ses tresses sénégalaises, Cécile arrache des cheveux à Anne-Laure (décidément ... on en veut à sa chevelure).

Jérôme cuisine une ratatouille pour midi. On s'est levées tard. On a une machine à laver. On a des wc où on peut s'asseoir et avec du papier-toilette. Il ne fait pas trop chaud. On n'est pas dévorés par les moustiques. Le luxe, quoi !

La journée passe très vite entre siestes, lectures, courtes promenades, lessives, tentatives d'utilisation des téléphones et discussions sur la suite du parcours.