Mardi 21 août

Après une nuit agitée par l’orage et la pluie sur Tombouctou, Caroline accompagne la cuisinière du restaurant,
Alimatou au marché et cuisinera un bon Tibudien (ou Riz au gras). Chaque jour, une des filles du groupe participera à la préparation du déjeuner avec elle, c’est une bonne occasion de partager des bons moments et de découvrir la culture locale. Nous ne sommes toujours pas habitués à la chaleur et l’après midi est encore sous le signe de la sieste, pour une bonne partie du groupe !

N.B : Avis à tous les hommes de France, prenez exemple : ici ce sont les hommes qui repassent !!!

À 17h00, retour à l’AFHT pour débuter les activités. L’échange commence doucement car il n’y a pas d’activité en cours ce soir. Finalement, les perles d’Alison ont franc succès. Puis nous finissons la soirée avec la projection du documentaire sur l’AFHT et la Caravane 2003, bonne rigolade des femmes qui se découvrent à l’écran pour la première fois. Retour folklorique dans le 4x4 blanc (10 personnes à bord), Tahara ne retrouve pas son chemin dans Tombouctou !

La soirée se termine pour certains par une bonne bière à la seule buvette ouverte, après un périple by night et une traversée odorante en 4x4 d’un déversoir d’égout !

Lundi 20 août

Journée tranquille à la tombouctienne, la matinée commence avec une réunion au sommet pour régler l’organisation du groupe à Tombouctou et le programme de la semaine. En fin d’après-midi, rencontre des femmes de l’association et de leurs locaux. Tout le monde commence par se présenter et Florian présente aux femmes le projet Caravane 2007. Le premier contact reste timide, la barrière de la langue nous bloque un peu, on ne sait pas trop comment entamer un échange pour les 10 jours à venir. Européens que nous sommes, nous voulons mettre en place un planning, mais ici chaque chose en son temps !

Dimanche 19 août

Un de ces rares matins où l’on prend notre temps. Le bac traverse de nombreuses fois dans la journée. Départ vers 10h, les quelques kilomètres à faire vont se révéler être plus longs et plus coriaces que prévus… Le bac est introuvable !!!

La cité des 333 saints ne se laisse pas approcher si facilement ; La piste bien ensablée ne suffisait pas alors un beau marigot a pointé le bout de son nez !!! La traversée fut très longue, le J5 s’enlise (merci aux deux camions passés juste avant à toute allure !!!)… Et pour finir Cathy se fait voler ses tongs de haute qualité mauritanienne (made in china) toutes neuves !!! Quel malheur !!

Enfin nous arrivons au fameux bac et sans attendre, quelle gloire !

Après une très belle traversée du fleuve Niger, nous retrouvons Tahara, la présidente de l’AFHT (Association des Femmes Handicapées de Tombouctou). Direction le restaurant de Tahara où nous logeons pour 10 jours, accueillis avec la générosité malienne.

Un très bon déjeuner nous attend (assiette ultra-copieuse de riz et poisson, un délice).
Le reste de la journée est partagé entre rangement et sieste…

Samedi 18 août

Départ toujours aussi matinal et comme on ne se lasse pas des km, Florian n’arrive pas à trouver le goudron dans le labyrinthe de rochers ! Arrivée à 10h30 à Douentza afin de retrouver Ibrahim notre chauffeur sensé hors pair… Petit ravitaillement et en route pour la piste infernal direction la cité mystérieuse, voire fantôme… Le chauffeur allant piano piano, Guillaume, Edouard, et Caro profitent du paysage sur le toit des 4x4 … quelle vue !!/p>

Après un bon sandwich au mouton, nous reprenons la route pour quelques mètres… L’embrayage du J5 nous lâche, les 160 km restants devront se faire en le tractant !!!

Après de nombreuses secousses et sauts dans les 4X4, nous pensons être enfin arrivés au bac mais notre chauffeur s’est trompé de route !! Néanmoins, la magie du ciel passant du bleu intense à l’orange feu nous réconforte un peu…

La nuit étant tombée, on abandonne l’idée de traverser le fleuve Niger ce soir et nous posons le campement, fatigués.

Vendredi 17 août

Lever 6h, départ 8h !! Comme nous n'avons que 550km à faire pendant la journée, Caro et Edouard proposent un petit détour de 80km supplémentaire, bien sur tout le monde ne s'en rend compte que 40 Km après, c’est ça de voyager en Afrique sans carte, ici pas de panneaux !!!

Petits coups de soleil sur la moitié de la jambe pour Cathy, il tape très fort. Soyons réalistes, on ne pourra pas atteindre Douentza dans la journée. Comme l'avait suggéré Eric, on ne s'arrête pas trop tard pour se poser un peu. Alison et Guillaume en profitent pour se faire un petit lit royal avec séance photo prises par Amandine. Ensuite gros dodo pour tout le monde !

Jeudi 16 août

Départ de Bamako à l’africaine … vers 14h au lieu de 8h !!!

Lever à 6h puis rangement des 4x4 et récupération de la barre de traction. Départ de l’auberge vers 10h pour aller chez Ousmane prendre le thé. Le pneu rechapé du 4x4 gris se dégonfle, on doit repasser voir le réparateur. Après un repas bien gras à la maison des jeunes, départ direction Tombouctou. Nous continuons notre long périple. Nous montons notre bivouac sous le légendaire baobab… qui nous a inspirés pour de longues palabres concernant le rythme à tenir pour atteindre Tombouctou (deux jours speed ou trois jours cool).

Mercredi 15 août

Grasse matinée et lessive pour tout le monde ou presque, ensuite réparation des véhicules.

Bonne journée de repos finie par un concert en plein air dans l’école des sourds et muets de Bamako pour Cathy, Eric, Gaël, Amandine, Caro et Edouard, pour les autres, dodo. Ambiance malienne à son comble avec des danses et des musiques traditionnelles.

Mardi 14 Août

Lever 6h avec le soleil et départ 8h, direction Bamako. On doit faire vite car nous avons un arrêt forcé à Bamako pour la caméra de Laurent. Mais nous ne voulons pas dormir à Bamako.

Après 1h30 de route à allure forcé (100km/h ! mais c'est déjà beaucoup pour un J5 !!), première tuile, le 4x4 blanc nous fait une surchauffe, on décide de le remorquer jusqu'à Bamako avec le 4x4 gris.

Deuxième tuile, la route se transforme subitement en piste !! Malheur, troues et mares de boues en perspective !! Ca n'a pas manqué, ça a secoué sec dans le 4x4 blanc et dans le J5.
Néanmoins une pause déjeuner sous un baobab nous a fait le plus grand bien.

Troisième tuile, la goupille de la barre de traction nous lache sur la piste, impossible de la retrouver. On fait travailler les méninges pour trouver une astuce pour réparer. Une chambre à air d'Arafat fera l'affaire !!

Quatrième tuille en arrivant, la boite de vitesse du 4x4 gris chauffe dû aux accoups du tractage.

On s'installe dans une auberge pour les 2 prochaines nuits pour réparer et se requinquer après 11h de route pour 400 km. Dure journée mais finalement tous contents de se poser sous les bananiers avec une bonne bière !!

Lundi 13 août

Avant de prendre la route, nous faisons un grand au revoir à toute la famille et prenons la route vers le Mali.

Nous avons vu petit à petit les changements en arrivant près de la frontière malienne(caravanes peuls, les maisons en terre, moins de cadavres d'animaux sur la route !!!). Ca y est, on attaque le premier barrage douanier, c'est à nous d'aller chercher le chef de poste dans sa cabane, origianl non ?!! Au final aucun souci, nous restons qu'une vingtaine de minutes à la douane, record battu!! Nous prenons donc direction Nioro (première ville malienne).

Une fois arrivés en ville, invasions d'enfants sur nos véhicules!! "Madame madame cadeaux!!" Florian, Laurent et Anne-Laure s'occupent d'aller à la douane pour les véhicules pendant que les autres font le marché pour la bouffe du soir.

Les premières impressions du Mali sont plutôt agréables, les gens sont plus souriants.

Sortis de la ville, nous prenons la direction de Diema pour bivouaquer. Nous cherchons l'endroit le moins humide possible pour dormir afin d'éviter nos amis les moustiques !!

Une fois le bivouac monté, le ciel menace et les éclairs se rapprochent, on se prépare très rapidement à essuyer un orage. La pluie fut que fugace, heureusement.

Dimanche 12 août

Lever à 6h30 et départ en moins de 2h, bravo, on commence à être au point. La préparation s’est fait devant une foule d’admirateurs du village d’à côté. Nous reprenons le route direction Tintanne, village sinistré par l’eau.

À 9h30, franchissement d’un oued, on tracte le J5 avec le 4x4 blanc : belle traversée, opération réussie.

Arrivée à Tintanne vers 11h30, grande émotion de tous. Le village est sous les eaux : 9 morts, 500 réfugiés et encore plus de 150 personnes attendant de l aide. Nous décidons de chercher le croissant rouge afin de donner des vêtements et un carton de médicaments. Le responsable du croissant rouge est un ami du docteur LY, tiens donc !!

Nous sommes détournés car la route est inondée. Nous empruntons une piste à ne pas piquer des hannetons, ça n'a pas manqué le J5 s'est ensablé !!! Le groupe réagit bien et nous partons tous en fou rire !!

Le soir nous dormons chez Alyoun, le frère d’Awa qui est la maman africaine de Florian à Nouakchott. Le chevreau est égorgé pour nous, quel régal !! Cette soirée chez l’habitant nous a plongés dans la tradition mauritanienne. Impression de calme et de sérénité. Les filles de la caravane ont pu aider au repas tandis que les garçons buvaient le thé parlant de la pluie et du beau temps !!! Tout de même, le groupe a été frustré de ne pas manger avec les membres de la famille hormis Alyoun.

Samedi 11 aout

Lever à 6h30 avec le soleil. Premier petit déj’ dans le désert, rencontre avec une dromadaire avec son petit. Premier rangement du bivouac de 3h30, organisation approximative, peut mieux faire. Petit pow-wow avant de partir et en voiture, Simone !!

Route splendide à travers les montagnes et la palmeraie, la verdure nous surprend.

Arrivée à 18h30 pour le marché et le plein d’eau. Bivouac à 10 Km de Kiffa. Attroupement d’enfants au bivouac qui volent les mots fléchés pour faire le feu. Soirée fraîche et détendu car pas de bestioles, beaucoup moins de stress.

Vendredi 10 août

Lever à 6h30 pour le grand départ.

Rangement général et préparation des véhicules pour le voyage.

Décollage vers 11h avec Arafat qui nous guide vers la sortie de la ville, dernier geste de ce Syrien tellement généreux avec un cœur énorme.

Ça y est, on est parti pour l’aventure, en route pour le désert, enfin !!

Premier bivouac posé vers 15h30 afin de prendre nos marques. Montage artistique de la khaima et de tentes.

Dès le coucher du soleil, invasion générale de bestioles en tout genres, scarabées, moustiques, papillons et surtout énormes araignées, … Panique générale !! Nuit difficile pour certains à cause de la chaleur.

Jeudi 9 août

Départ à 10h direction SSF, la ville est déjà en ébullition.

Matinée à SSF (Santé Sans Frontières) pour tous avec la rencontre du docteur Ly, fondateur de l’association. Il nous fait un petit résumé sur le fonctionnement du centre qui permet de faire des dépistages du SIDA, d’hépatite, etc. Nous visitons les lieux où des patients (surtout des femmes) attendent leur tour, impression assez dure car nous passons à côté de flacons de sang contaminé par le VIH. Nous avons ensuite distribué les cartons de médicaments et de matériels. Ressenti de tous, les initiatives du Dr Ly imposent le respect et l’admiration.

Petit détour en rentrant par le quartier sénégalais et la palmeraie (jardin ouvrier et décharge public, monticule d’ordures et de cadavres d’animaux), vision assez folle.

La majorité du groupe est partie à la plage pour une baignade bien appréciée dans une eau chaude et les grandes vagues. Marche jusqu’au port pour l’achat d’un gros thon de 6 kg pour le repas.

Bon repas avec des cadeaux pour Arafat, tenus de jogging et basket pour son footing biquotidien.

Mercredi 8 août

Pour la matinée, premier bain dans un marché mauritanien. Dépaysement assuré !! Quel bordel ce marché, on y trouve de tout … et surtout de n’importe quoi !! Grande agitation générale entre les voitures (poubelles ambulantes) et les clameurs du marché. Nous avons tous été marqués par une impression de grande pauvreté.

Après-midi libre dans Nouakchott, cybercafé pour les uns, achats de tissus pour les autres.

Mardi 7 août

Matinée farniente pour récupérer de la fatigue du transport.

Après-midi escapade en ville. Après quelques péripéties pour arriver en ville, discussions avec les taxis pour rejoindre le Habbous, quartier artisanal de Casablanca. Bonne balade avec quelques achats pour certains suivie d’un repas royal en terrasse pour tous avec grillades, salade, olives et le fameux thé à la menthe. Ensuite retour en taxi avec conduite à la Marocaine (tout au klaxon et en force), sensations garanties.

Enfin décollage en avion vers 23h30.

Soyons positifs, cette petite escapade imprévue à Casablanca nous a servi de sas d’acclimatation.

Atterrissage à Nouakchott vers 3h du matin, nous avons pu faire un coucou de loin aux juillettistes qui embarquaient dans notre avion qui repartait en sens inverse. Seul Eric a pu leur faire un bisou (chanceux !!). Puis rencontre avec Arafat, personnage hors norme et haut en couleur chez qui nous logerons pour les prochaines nuits.

Impression assez étrange cette nuit-là, grand calme et rues désertes après une forte agitation à la douane.

Première nuit passée sur la terrasse d’Arafat. Nous croisons Emilie et Florence qui repartent à l’aube le lendemain. Nous dormons sur la terrasse et le salon, réveillés régulièrement par les chants des muezzins.

Lundi 6 août

Jour du grand départ.

Tout le monde s’est retrouvé à l’aéroport de Toulouse à 19h pour l’enregistrement, écrasé sous les gros sacs et envahi par les cartons de matériels. Premier contretemps, l’avion est bloqué à Casablanca, déjà 1h30 de retard de prévu. Grande question : va t on avoir la correspondance pour Nouakchott à Casablanca ? Une fois dans l’avion, on nous assure que l’avion nous attend. Arrivé à Casablanca, l’avion est parti sans nous, trop tard … Bienvenue en Afrique !!

Nuit à Casablanca au frais de la princesse dans un hôtel du bout du monde entre ânes et rocade. Nous apprenons que notre avion pour Nouakchott est décalé de 24h, décollage mardi à 23h30. Grosse déception, nous ratons la soirée prévue avec les gens de juillet qui repartent mardi soir à 3h30.

Samedi 4 août

Réveil matinal pour Florian, Anne-Laure et Laurent : il faut organiser le séjour (visas, mécanique, contacter Arafat,…).

Pendant ce temps, la caravane se réveille.

DOUCHE pour Catherine, enfin, quel bien être…


Petit déj, lessive, rangement, palabres…

Arafat nous invite chez lui, et vers 16 h, nous prenons possession de son appart, au premier étage d’une maison. Nous faisons un premier repérage du quartier et du souk, avec Kouteyba, le neveu d’Arafat. La ville est impressionnante entre construction et déconstruction, entre voitures de luxe et épaves, tout ceci au milieu des poubelles. On sent l’activité, ça grouille et on sent déjà l’Afrique noire, le Sénégal n’est pas loin.

Vendredi 3 août

Lever 7h, départ 9h30 direction le point de contrôle par la piste, arrivée 10h25. L’embrayage du 4X4 gris tient le coup. On retrouve le J5, et à nouveau, on transfert son chargement. On regonfle les pneus, et surtout, et enfin, on se débarrasse de Leila l’immonde poupée blonde, elle fera la joie de la fille du garde.

Après une séance de photos collectives, on reprend la route vers Nouakchott, les paysages sont toujours magnifiques, sable, dune, dromadaires sous le vent. Sylvie contrôle la carte ; c’est tout droit !

Pique-nique sous le vent qui invite le sable dans nos plats, le riz craque sous la dent.

15h30, le 4X4 blanc s’arrête au bord de la route, les voyants sont dans le rouge : pas bon !!! Il faut le tracter. A chaque jour sa panne, hier le 4X4 gris, aujourd’hui le blanc, demain ??? Sous le coup, Florian propose de supprimer le bivouac prévu au bord de la plage et de filer directement vers la capitale.

La douane et la gendarmerie mauritanienne nous ralentissent encore. Nous parvenons à Nouakchott vers 19 h pour nous installer à l’auberge camping des nomades. Après avoir monté pour la dernière fois, la raïma au milieu de la cour, un petit resto et une bonne douche, pour presque tout le monde, requinquent la caravane.

Pas pour longtemps les attaques en règle des moustiques vont vite ébranler les dernières énergies de la journée. La nuit sera dure pour certains…

Jeudi 2 août

Réveil dans le vent et le sable, tout le monde se sent crade et un peu fatigué. On prend son temps :

  • certains vont faire les courses au village et se baigner. La plage est envahie de crabe, des flamands rose s’envolent.
  • Laurent reprend ses interviews.
  • Florence et Sylvie rangent la cuisine et répertorient les pertes d’ustensiles, on commence vraiment à penser aux aoûtiens..

Après-midi libre : sieste, entretiens, tchaches, Benoît va à Iwik avec les espagnols et Eugenio. En fin de journée le 4X4 blanc repart au village chercher du pain, du poisson et coca.

Les garçons préparent le repas du soir et Chips se prend pour Némo !

Mercredi 1er aoùt

Levée 9 h, on était vraiment fatigué !!!

Départ 10 h 45 pour une navigation vers la mer : paysages splendides, parfois lunaires, parfois adoucis par les formes gracieuses des dunes.

Les sensations sont fortes et les émotions grandes, les 4X4 glissent dans le sable, tressautent sur les bosses. L’adrénaline monte quand il s’agit de franchir et les pentes vertigineuses des dunes ; les plus téméraires sont perchés sur le toit des véhicules.

Le 4X4 des espagnols tombent dans un trou de sable et il faut tout le monde pour les désensabler.

Arrivée à 12 h 15 avec une précision impressionnante à cap Tafarit. Le paysage est grandiose mais le lieu austère : au village de pêcheurs nous ne trouvons ni pain ni poissons, mais des cigarettes pour nos fumeurs accros.

Nous décidons de manger au sommet du cap, le vent souffle fort, le sol est fait de coquillage.

Une vingtaine de km plus loin, nous arrivons dans un petit village de pêcheurs Ten Aloul. Alors qu’il cherche un endroit pour se baigner, le 4X4 gris est bloqué, l’embrayage colle. Les incidents mécaniques nous poursuivent !!! La galerie du 4X4 des espagnols a cédé sous les soubressauts.

Le 4X4 blanc part acheter du pain et du poisson. Les villageois semblent étonnés et ne pas comprendre notre demande, en fait nous apprendrons que ce ne sont pas des pêcheurs.

Retour sur la grande piste direction Chami et installation du bivouac.

Repas copieux pour nous remonter : riz, poissons et whisky pour fêter cela. Superbe journée de navigation et de pistes.

Mardi 31 juillet

Lever 6 h30 dur, dur !!! Un troupeau de dromadaires passe pas loin et capte notre regard, c’est paisible et beau …

La caravane est de plus en plus efficace dans le montage et le démontage de la Rhaïma.

En prévision des 2 ou 3 jours à passer dans le Banc d’Arguin, on transfert le contenu du J5 dans les 4X4.

Départ 10 h, nous roulons plusieurs heures dans un paysage désertique avec d’étranges villages à l’apparence fantomatique dont les baraquements sont faits essentiellement de bois et de taules ondulées; ces villages ont poussés avec la route.

Dans le gipsi five, tout d’un coup, une pensée parmi tant d’autres : Ben dit à Lolo et Pops (alias Florence) "la rocade de Toulouse sera à 90 km/h quand je rentre !" Vive la France et son béton et ces radars !!!

Après plusieurs tentatives et un demi tour, on trouve enfin l’entrée du parc national du Banc d’Arguin à 16 h 15. Il nous faut une autorisation pour rentrer négociée à 130 euros. Le garde nous donne quelques conseils pour trouver la piste qui nous mènera au cap Tafarit. Avant de partir, séance de dégonflage des pneus impérative pour conduire dans le sable.

Notre caravane s’agrandit d’un voyageur belge solitaire, Eugenio, de père marocain et de mère espagnole. BAROUDEUR DE SON ETAT !!!

A 18 h, nous prenons enfin la piste… Mais au fait elle est où cette piste ??? Après 500 m, on est déjà en pleine navigation et le gps est d’une aide réelle. Nous préférons nous installer au pied d’une dune, pour la suite on verra demain, tout le monde est fatigué.

Ce soir au menu, SABLE ! ... non en fait une bonne omelette préparé par les garçons.

Lundi 30 juillet

Lever 6 h du matin, départ 8 h 15, toujours avec Tito et Laura et le chien Soua, direction la frontière mauritanienne à 280 km.

Notre convoie roule à une vitesse moyenne de 70-80 km/h !!! On a le temps d’admirer le paysage totalement désertique.

Après quelques kms : premier arrêt : la bache du 4X4 espagnol s’est déchirée. Deuxième arrêt, dans une station service où nous tombons sur des officiels marocains autour d’un buffet. Et oui c’est la fête du trone et nous sommes dans le Sahara marocain.

A partir de 15 h commencent les formalités marocaines : douanes, police et gendarmerie. …plutôt dans une ambiance détendue.

Florian se rend compte que le réservoir d'essence sur le toit du 4X4 gris fuit.

La sortie du territoire marocain, symbolisée par le passage d’une porte, nous fait entrer dans un monde totalement différent : une piste défoncée de 8 km, jalonnée de carcasses de voitures, nous conduit à la douane mauritanienne.

Il est 17h et nous ne sommes pas au bout de nos surprises !!! Le poste de douane consiste en une cabane en bois, ainsi que la société d’assurance et le bureau de change se trouve dans une caravane.

A part quelques camions, il n’y a pas grand monde. Des rabatteurs tentent de nous vendre une nuit à Nouadibou. En fait, la route goudronnée a dérouté les quelques touristes de passage qui poursuivent directement leur chemin vers Nouakchott.

19 h, on quitte la douane, la gendarmerie et autre police à la recherche d’un campement sympa.

19 h 30, nous nous installons, à l’écart de la route, au pied d’une dune : endroit superbe éclairé par la pleine lune !

Dimanche 29 juillet

Mécanique oblige, Florian, Benoît et Laurent repartent dès 7 h du matin vers Dakhla pour réparer le carter. Pour cela, il faut que le 4X4 gris tracte le J5 jusqu’à la ville dans l’espoir d’une réparation rapide.

Pendant ce temps, le campement émerge doucement, sous les rafales de vent (la raïma bat de l’aile et il faut la retendre).

Sensation étrange, nous sommes au milieu de nulle part, loin de tout… Chacun apprécie le moment à sa façon et vaque à ses occupations.

Vers 11 h30, Emilie est sauvagement attaquée par une bête qui doit être monstrueuse, vu le bond qu’elle a fait. Elle souffre atrocement, et accuse Chloé de non assistance à personne en danger.

Au même moment Florence et Chips (alias Florent) sont heureux : une journée de plage et de pêche s’offre à eux et cerise sur le gâteau Florence trouve une pointe de flèche. Catherine ne pouvant se balader, vu le terrain sableux et caillouteux, trouve le temps long.

Un garde marocain vient nous offrir des dents de requins, en contrepartie il demande un verre de vin et repart avec le cubis !!! Il revient une heure plus tard avec un seau de poisson plus ou moins frais.

Dans l’après-midi Florence appelle les garçons pour leur dire d’acheter du pain, du vin (pour remplacer le cubis) et des cigarettes. Après vérification, il y a du pain, donc Florence les rappelle pour leur dire de ne pas en acheter. Au final, lorsque les garçons reviennent le soir, ils apportent seulement du pain, sans cigarettes ni vins ! Florence croit à une blague mais non, c’est juste un problème de communication !!!

Par contre, bonne nouvelle, le J5 est réparé, ouf ! et Benoît a découvert, avec étonnement, la soudure marocaine.

Pour le soir, au menu : percebes, moules à la plancha, poissons et riz à l’espagnol.

Samedi 28 juillet

Réveil à la carte : footing, pêche, plage ou grasse mat… au choix…
Suivi d’un gros rangement du campement (la soirée a laissé des séquelles) et d’un transfert de chargement de la remorque sur le J5.
Retour à Dakhla pour finaliser le blog qui n’a pas pu passer la veille (internet a ses limites).

Vers 17 h 30 nous déménageons pour rejoindre nos amis espagnols à 80 km de là à Puerto Rico (route de Nouadibou). Nous découvrons un site sauvage avec une magnifique plage.


Hélas, la descente sur la piste jusqu’au lieu du bivouac est fatale pour le J5 : carter transpercé, ce qui signifie immobilisation du véhicule. Ce coup du sort n’empêche pas un repas du soir gargantuesque et délicieux : percebes (impossible à traduire) préparés par Tito, poissons à volonté, vins, gâteaux.

Vendredi 27 Juillet

Levée 8h 30, Dakhla est l’occasion de régler plusieurs formalités :

  • Récupération de la caution laissée à la douane de Ceuta,
  • Consignation de la remorque : en fait Nordine nous trouve une bonne combine, on peut laisser la remorque gratuitement au camping.
  • Courses pour plusieurs jours en prévision de la traversée du Sahara occidental et du Banc d’Arguin.

Petit resto agréable le midi : calamars, poulpes ou hamburgers pour les moins aventuriers.

Le début d’après-midi, dans les rues désertes et venteuses de Dakhla, est marqué par la longue négociation pour l’achat de tuniques et de sarouals. Il s’agit également d’envoyer le blog inch allah, ou si l’adsl le veut…

La soirée démarre fort en compagnie de 2 espagnols, Laura et Tito : bières, vins, cacaous. Elle se poursuit avec du poisson et des moules ramassées et cuisinées par Benoît et se termine pour certains autour d’un feu et d’une bouteille de vodka.

Jeudi 26 juillet

Réveil 5h30, départ 7h10 on devient bon !!!

Les filles tiennent à signaler qu’elles ont mis une culotte aujourd’hui (Elle sont restées à oilpe toute la journée d’hier après la baignade). A part cela rien à signaler, la caravane avale les km, jusqu’à l’arrivée splendide sur la lagune de Dakhla. Quel contraste après des km plutôt monotones et sans vie (une seule ville traversée dans la journée).

Nous arrivons au camping de Dakhla à 15h30 où nous reçoit Nordine qui connaît Via Brachy.

Fin de journée tranquille : baignade, récolte de moules, courses, douches (l’air est plutôt humide et poisseux).

Soirée poissons préparés sur le grill au feu par Florent et moules cuisinées par Benoît, délicieux repas accompagné de bières et de vin rouge.

PS : aujourd’hui vendredi en tapant ce blog, nous sommes emmerdés par les mouches, vous ne pouvez pas imaginer !!! (Sylvie, Catherine et Florent).

Mercredi 25 juillet

Donc la caravane commence à s’agiter dès 4h30 et parvient à être prête pour le départ à 6h, c’est un record !!!

Record qui va être bruyamment fêté ; alors que Florian tente une marche arrière impossible avec la remorque, le klaxon se déclenche tout seul laissant Florian désemparé devant un tel ramdam, tout le village et l’auberge va savoir que l’on part. Après avoir débranché un fusible, la caravane file doux sous le regard ahuri des autochtones.

6h10 : nous prenons la route direction Tan-Tan pour entamer la descente vers la Mauritanie.

Les contrôles de police se multiplient ce qui nous fait perdre du temps car on a oublié de faire les photocopies des fiches police.

Pendant ce temps, café frappé pour tout le monde dans le 4X4 blanc : Florence, toujours en action et pleine d’élan, agite énergiquement la bouteille sans le bouchon, arrosant tout le monde.

Nous traversons, dans une brume assez sinistre, des paysages désertiques et souvent monotones. Les premières dunes que nous trouvons sont l’occasion d’un arrêt déjeuner : jeux dans le sable, baignade et repas rapide.

Nous dépassons Laayoune vers 19h à la recherche d’un bivouac que nous trouvons rapidement.

Vue la fatigue personne ne traîne ce soir.

Mardi 24 juillet

Dès le réveil il fait chaud. Pendant que Anne-Laure et Florian font les comptes, un petit groupe (Florence, Emilie, Chloé, Florent, Benoît et Sylvie) part en balade, accompagné d’un guide : visite de l’agadir d’Amtoudi (ancien grenier, sorte de coffre fort) perché à l’a pic d’un rocher, baignade dans de beaux gueltas (piscines naturelles), en cheminant à l’ombre des palmiers et des jardins en terrasses du fond des gorges : MAGNIFIQUE !!!

Après-midi : sieste, lessive, papotage…

17h30 : réunion au sommet : organisation du passage à la douane et la récupération de la caution, organisation des repas pour l’itinérance, gestion de l’eau, bilan budget…

Fin de soirée tranquille toujours arrosée de bières et de rosé, la décision est prise demain nous nous levons à 4h30.

Lundi 23 juillet

Réveil au gré de chacun dans le sable et la poussière : certains vont se baigner, Anne-Laure revient avec du poisson que Benoît cuisine.

Départ vers 12h15 vers le village d’Id-Aïssa où George un ami français de Florian tient un gîte. Nous partons tranquille : - de 200 km à parcourir.

12h25 : premier incident technique : la roue gauche de la remorque est bloquée.

13h10 : la remorque est réparée, Emilie a mis son khol, Catherine s’est épilé un quart de jambe…

13h25 : arrêt essence. Deuxième incident technique : le 4X4 blanc perd de l’huile, réparartion nécessaire.

14h40 : sortie du garage, traversée de la route pour pique niquer en face.

15h24 : adieu douloureux pour certains à Moustafa.

15h30 : départ : bilan 15km en 3h30 !!

Enfin nous prenons la route vers Tiznit, puis direction l’oasis d’Id-Aïssa. Les paysages et la luminosité sont magnifiques.

Arrivée chez George vers 18 h dans des gorges magifiques à couper le souffle ! On se pose enfin dans l’auberge “ondiraitlesud”, petit paradis bercé par le chant des cigales.

Super fin de soirée arrosée de bières et de rosé.

Dimanche 22 juillet

Réveil à 6 h 30 : on est motivé… Départ à 8 h 50 : difficile de se préparer plus vite; pourtant sous une chaleur torride, 340 km nous attendent pour atteindre Agadir.

On laisse Hassan, le copain de Laurent à Adgz, Moustafa continue toujours avec nous.

Les premiers incidents techniques avec la remorque commencent rapidement :

  • perte des reposes pieds de fauteuil, il faut rebâcher la remorque
  • perte de la roue de secours de la remorque, qui voltige devant le 4X4 blanc (heureusement les distances de sécurité sont respectées)

Après ces péripéties nous arrivons en fin de journée au bord de la mer. Il fait froid 18° !!!

Nous installons notre campement au bord de la mer dans le vent. Dans ces conditions, monter la raîma est tout un art. Un peu de vin et de whisky réchauffent notre soirée.

Samedi 21 juillet

Levée 7 du matin, départ vers le centre Horizon où nous prenons un petit déj au café d’en face.

Nous prenons la route pour Adgz à 66 km dans la vallée du Draa. Nous sommes accueillis par Mohamed, un ami de Florence, dans son hôtel restaurant aménagé dans la kasbah de Tamnougalt, il fait 43° !!

L’après-midi, la sieste s’impose pour tous, puis une baignade dans les eaux impétueuses du Draa. Mohamed nous conduit pour une visite intime (Sylvie, Florence et Catherine) dans les méandres sombres de la kasbah, en nous racontant l’histoire des familles nobles qui vivaient là autrefois.

Fin de soirée : bières sur la terrasse au rythme des djembés et autres tam-tams.