Dimanche 30 septembre

Bilan du mois. Franchement, tout va bien. Les 4x4 ont fait près de 14000 km depuis juillet et dans l'ensemble, ils vont bien.

Bon, aujourd'hui, c'est le réservoir supplémentaire installé sur la galerie qui fuit : sur les caisses, sur la khaïma, sur le pare-brise avant... non, franchement, ça va... Disons que ça pourrait être pire... Par exemple, Anne-Laure pourrait péter les plombs (« Eh oui, je les pète, j'en ai marre de puer le gasoil entre le décanteur et le réservoir. Qui m'a jeté un sort ? Pourtant j'ai tous mes grigris avec moi.)

L'arrivée chez Georges à l'auberge « OndiraitleSud » est vécu comme une bénédiction, par nos chauffeurs bien sûr mais aussi par Sabine qui peut enfin se coucher sur un « vrai » matelas pour se faire masser par Manou (qui lance la tournée de massage après la tournée de rosé).

On sera bien dans ce creux de verdure (on lit Rimbaud) cachés par les falaises orangées.

D'ailleurs la bière puis le tajine nous donnent un avant-goût savoureux du séjour qui nous attend ... Allez, va, on nettoiera le gasoil ... après-demain.

On se couche au son des prières musulmanes qui résonnent très fort.

Samedi 29 septembre

Résumé de l'épisode en cours : malgré les multiples pauses (3° crevaison de Florian etc.), nous faisons plus de 400 km dans la journée.

Journée vue depuis le 4x4 blanc : « Pour nous, tout va bien, merci ! Ce matin, nous avons longé l'océan en écoutant Le Petit Prince. A 11h, on s'est dit que c'était toujours le même qui crevait. A 17h, le voyant « décanteur » s'est allumé, on s'est arrêtées en klaxonnant mais le 4x4 gris a continué sa route sans un regard en arrière. Tandis qu'Anne-Laure se mettait au milieu de la route pour arrêter un camion qui lui prêterait une clé de 10, Colette répétait sans arrêt : Florian va revenir, Florian va revenir... Il faudra lui téléphoner, oui ! Heureusement qu'on ne l'a pas attendu sinon on aurait pu camper là ... En tout cas, les camionneurs sont adorables ... n'est-ce pas, Colette ? »

Même journée mais vue par le 4x4 gris : « Non ce n'était pas la 8° crevaison depuis juillet : cette fois c'était carrément une explosion. Après 150 km, on a revissé tous les boulons du plateau de la remorque qu'on lestera ensuite de sable (60 kgs de souvenirs du désert, sans scorpion), avis aux amateurs, on le vend au gramme : c'est du Marocain ... »

Vendredi 28 septembre

Nous longeons l'océan (ok, on peut faire ça aussi en France ... mais notre but n'est pas de vous faire baver d'envie, vous savez, on ne fait que vous raconter objectivement ce qu'on vit !).

Nous admirons les panneaux « en cours de déminage » (Ah ! Ah ! Ça, on n'en a pas en France, là on vous a collés !)

Petites villes neuves semblant désertes : fantômes de la colonisation du Sahara Occidental, lutte moderne pour s'approprier ce désert riche en phosphate et pétrole offshore ?

Belle plage de Porto Rico (non, non, on ne se moque pas de vous). Presqu'île de Dakhla. Sandwich.

Nous campons près des falaises de craies où Clo et Sabine partent crapahuter (Clo est prête à tout pour se baigner) tandis que la bande solidaire monte la khaïma et s'apprête à faire griller le poisson. Jérôme lance une discussion sur Keur Samba et l'interculturalité puis ... musique (Santana etc.), boum (les G.O. De Via Brachy ne reculent devant rien pour satisfaire leurs membres : commander coucher de soleil et lever de lune, mettre l'ambiance et danser ...). Il aura fallu presque toute la bouteille de rhum pour réussir le dosage du cocktail rhum-bisap (quels perfectionnistes), les dégustateurs volontaires sont nombreux (c'est ça l'esprit associatif). Puis les filles, prétextant qu'il fait chaud autour du feu où elles surveillent le poisson et que dans le désert, on meurt facilement de soif, finissent discrètement la bouteille. Les feux d’artifice seront malheureusement aussi imbibés qu’elles (eux par l’eau de Bamako cause saison des pluies) mais spectacle sympa tout de même.

Jeudi 27 septembre

Première fois où Florian se lève tôt : il nous met la musique pour qu'on se lève aussi (qu'il est drôle ! Il est 7h et il n'a même pas préparé le café).

Démontage de la khaïma dans la bourrasque.

Puis sable, dromadaires et ... quelques soucis mécaniques.

Vers 15h, nous quittons la Mauritanie et traversons les 70 km de no man's land entre les 2 frontières. « Il faut atteindre la frontière marocaine avant 16h, sinon on dort là », nous explique un autostopper (ah ça, non, alors ...)

Après avoir fait connaissance avec un gentil labrador chercheur de drogue, nous entrons au Maroc. Nous voici dans un désert de roches poreuses. Soir : nous sortons les pulls pour camper au bord de l'océan (avec le soleil qui se couche au-dessus, mmmhh).

Dimanche 26 septembre

Nous quittons Nouakchott. Avant d'atteindre les portes de la ville où le désert nous attend déjà, nous livrons des médicaments à Santé Sans Frontière. Puis ... sable, nous voilà !

18h15 : Une douce lumière orangée caresse les dunes.

Contes sous la khaïma. Nuit sans moustiques et sans éclairage artificiel : la pleine lune nous accompagne.

Effet euphorisant du désert : ce soir, on ne se couchera pas tôt ; on ira courir et faire des roulades dans les dunes.

Que nous réservera l'avenir ? Le marc de café chez Arafat a prédit à Florian qu'il rencontrerait une femme pendant ce voyage et qu'il pleurerait quand elle le saluerait !!! Il nous tarde de voir ça.

Du 22 au 26 septembre

Nouakchott

Le plus dur fut le passage de la frontière. Puis … blancs, noirs, et bleu … autre mode vestimentaire, marchés (on y trouve des raisins !), voitures dans des états très variés.

Démarches administratives et mécaniques pour les uns, farniente pour les autres.

Nous sommes logés dans une maison avec une grande pièce, ventilateurs, cuisine et salle de bain, et télévision (Tom et Jerry) … le luxe !

Arrafat nous invite à un repas pharaonique (normal pour un Syrien !?). Cet homme si gentil refuse quoi que ce soit de notre part et sa famille se tient à notre disposition pour nous faire visiter, etc. Nous jouons avec sa nièce de 11 ans (Clothilde et Sabine la défient à « pauvre petit chat malade » et elle leur apprend un jeu où il faut se frapper… !). Anne-Laure apprécie tout particulièrement ce repas vu qu’elle jeûne depuis ce matin… Le lendemain (25), elle réitère l’expérience et Jérôme la suit.

Cet après-midi (25), livraison de médicaments au docteur Ly.

Ce soir, repas chez Hawa, une amie de Florian puis vers minuit Manou et Jérome rejoindront une centaine d’enfants et d’adolescents pour un tournoi de football.

Demain, nous partons pour le désert, direction le Maroc. Retour en France : arrivée prévue le 11 à Sète, Inch Allah.

Samedi 22 septembre

Visite de l’école Freinet de Dagana, siège de l’Association Sénégalaise d’Education Moderne. Nous sommes très bien reçus et visitons les bâtiments financés par l’Association Morgane (association française créée à la mort de Morgane, élève de l’IUFM qui souhaitait encourager l’ASEM et dont les parents ont réalisé le rêve).

Pupitres, tableau noir… et bâtiment bioclimatique, ordinateurs neufs avec écrans plats, ici on forme instituteurs et enfants, la nouvelle génération se prépare.

Nous rencontrons sur notre chemin africain un footballer sénégalais formé en Bretagne qui vit en Suède, un élève docteur, un futur ingénieur et d’autres lycéens si prometteurs, des associations de jeunes si dynamiques dans de petits villages … L’Afrique loin des clichés que certains voudraient perpétuer …

Vendredi 21 septembre

Saint Louis : c’est beau mais on ne peut pas faire 3 pas sans être entourés par 3 vendeurs minimum (s’en débarrasser est à la limite de « mission impossible »).

Restaurant (mmm les crevettes) puis camping sur la plage. Nous emporterons de cette ville des boutons (de moustiques ou de fourmis ?) et des images : celles tristes d’enfants mendiants et de leur pseudo maître spirituel et celles plus réjouissantes du match de rugby France – Irlande vu dans un bar.

On en prend tellement plein les yeux et plein le cœur qu’on ne sait plus ce qu’on en pense. Passer de Keur Samba à la plage, du rugby dans un bar (tenu par un blanc) aux enfants si maigres menacés par un fouet …

Du 18 au 21 septembre

Arrivée dans ce village au fonctionnement traditionnel qui nous avait nourri l’imaginaire depuis des mois, l’accueil est fait par des jeunes dont l’apparence a été beaucoup modifiée depuis la session 2003. Chacun fut confié dans différentes familles et chouchouté du matin au soir. L’adaptation à ce mode de vie fut accessible, d’une étonnante et d’uneprofonde richesse.

Le séjour se finit avec l’arrivée de l’autre groupe pour une projection du film relatant la caravane 2003 dans ce lieu, cela devant l’ensemble du village riant aux éclats devant la moindre de leur apparition, détendu ensuite par la projection de « kirikou ». Caravane d’enfants émerveillés ? Possible, l’émotion et les souvenirs étaient là jusqu'à tard dans la soirée.

Lundi 18 septembre

Départ d'un groupe pour Keur Samba Yacine pour vivre 3 jours au coeur d'une famille d'un petit village sénégalais (400 habitants).

Pendant ce temps....Cécile apprend la couture avec Adama, et Clo part chez le coiffeur avec trois sénégalaises... celui-ci appréciera ces doux cheveux et lui coupera ses DRAIDES!!!..avant de faire des tresses; Florian dormait paisiblement.

Dimanche 17 septembre

Certains sont partis chez Nabou (2ème femme de Chérif) :) pendant que Anne Laure, Manou, Jérôme et Clo essayaient d'attraper un bus dakarois en courant ... !

Dakar, grande ville polluée mais agréable journée … (repas dans les sommets de la ville près de chants coraniques et achat de souvenirs).

Soirée chez Chérif sous l'orage : trivial pursuit avec ses neveux.

Cas particulier chez Chérif : le repas est pris tous ensemble (hommes, femmes, enfants et domestique).

Samedi 16 septembre

Arrivée à Dakar chez Cherif et Adama après ultime (?) crevaison de Florian, stop,
livrons 5 pc, stop,
accueil chaleureux, stop,
logés, stop,
petit déjeuner à 19h (rupture du jeûne), stop,
veillée sur toit sous étoiles, stop.

Samedi 15 septembre

Florian nous initie au «wolof». Nous on s'initie au «Florian» et au «Anne-Laure» :

  • quand Anne Laure dit « je perds de la graisse », elle parle du 4X4
  • quand Florian dit « je préfère les grosses », il parle d'huîtres.

Sabine s'initie au zouk (?) avec le serveur du restaurant d'économie solidaire de Saly.

La question qui ne se pose plus est : peut-on s'initier à la vie typique sénégalaise en restant à Saly (restaurant gascon et crêperie bretonne, hôtels et plages...) ? Non ! Mais ça valait le coup de venir.

Merci Colette et Moussa pour l'accueil et pour nous avoir ré-initiés au pastis et à la grasse mat'.

Merci Andrée pour le rosé. Ah... l'Afrique... !

Vendredi 14 septembre

Au moment du décollage, Manou se fait piquer par un wang. Anne Laure et Cécile l'incisent. Tout va bien, même pas peur !

La route est un gruyère : un géant a dû passer par là et il faisait des très petits pas ! 40 Km/h, tout en zigzag, c'est l'aventure ! Et comme d'hab. : des camions colorés et surchargés roulent en crabe, des animaux traversent... Nouveauté : des gens aussi « traversent », ils jètent du sable dans les trous et tendent la main ! Des cadavres d'animaux stagnent sur le bord des routes. Les chiens ici ressemblent à des hyènes, les chevaux sont très maigres, comme si, ici, la mort n'était jamais loin. Mais si si, on est ravi d'être là !

Bruno aussi, c'est un Toulousain rencontré à Tambacounda (!!!). Il installera avec nous la khaïma dans une forêt de baobabs.

Notre pompier se brûle les cheveux au camping gaz, Sabine lui coupe les quelques mèches atteintes mais Anne Laure crise quand elle voit la longueur (3 à 5 cm) coupée.

Jeudi 13 septembre

Levée avec le jour : Cécile, Anne Laure, Laure et Sabine. Laure essaie de se baigner dans la cascade du Félou. Des garçons du village nous aident à ranger la campement sur fond de rock steady (Sabine invite un enfant à danser).

Jérôme et Manou partent en rando longer le fleuve. Escapade d'une heure et expérience inoubliable. Baby-foot pour Manou avec les enfants du village (elle n'a pas pu s'en empêcher). Photos pour Jérôme.

Marché de Kayes bruyant et poussiéreux, on va devenir des pros en marchandage.

Babouins. Péages déserts. Et nous voici à la frontière Mali Sénégal. Le passage sera rapide et sans bakchich.

17h30 : installation du campement. Soirée très sympa, première guitare au coin du feu. Le vent et la pluie. Nous délogerons vers 3h du mat.

Mercredi 12 septembre

Au matin, des enfants sont de retour, suivis d'un aîné à qui Jérôme offre du thé. 8h30, on part. La route neuve qui nous attend nous apportera des paysages variés : villages, plat puis montagneux, de plus en plus de baobabs. 400 Km, la plupart à 100 Km/h, waaaah !

La crevaison de Florian (bien sûr... ?) nous permettra de faire la connaissance de bergers peuls.

A Kayes, on traverse le fleuve Sénégal puis direction la cascade du Félou où le site protégé est payant, le paysage est magnifique (encore !). Ici aussi les enfants sont au rendez-vous.

Soirée ludique et étoilée qui clôture une journée sous le signe de l'autostop (Jérôme avait fini sur le toit du 4x4 pour laisser sa place et du coup avait repéré beaucoup d'endroits à prendre en photo).

Mardi 11 septembre

Départ sous les cris de joie de Manou : notre logeur lui vend un grand balafon 25000 CFA (occase) alors que hier, sur le marché, le neuf était à 300 000. Il reste à l'emballer et le caser dans le 4X4 (et elle verra comment le caser chez elle... !)

Le second coup de coeur sera collectif : repas chez Ousmane.

Puis c'est la route ! But : atteindre Dakar ce week-end. Paysage vert, piste route. Villages, cases.

A 17h, on quitte la piste pour un chemin à travers les champs de mil (on dirait du maïs). On s'installe près d'un village. Guidés par Walli, nous y entrons pour chercher des oeufs sous les rires des femmes et entourés d'une nuée d'enfants (qui ne nous quitterons qu'au coucher).

Un palmier immense se détache sur le ciel étoilé (si étoilé, vous êtes sûrs que c'est le même qu'en France ? Oui ? Ah bon !). Nous nous endormons au « son » des animaux domestiques et sauvages.

Lundi 10 septembre

Arrivée aéroport Bamako 2h30. On sent l'air humide. Avion ponctuel, bagages présents.

Sourires. 4X4 : Trajet sous la pluie (hivernage oblige).

1° topo autour de la table basse puis dodo.

Découverte de la ville de jour : les habitations, la façon de conduire, les panneaux publicitaires, les petits métiers... Marché «chinois» puis repas africain en bouiboui. Artisanat.

Soirée fromage et vin rouge (merci Sosthène), partagés avec Ousmane et sa famille.

Seconde nuit dans la maison «tout confort» du centre-ville.

R.A.M., rameur, ramez ...

On va vous raconter notre grande aventure de retour ... Bientot .... Quand on sera reposé :)

Du 31 août au 7 septembre…

Reprise de l’itinérance, dernière partie de notre voyage…

On reprend la piste en sens inverse, le J5 en moins, ouf ! Du coup elle nous paraît moins difficile même si elle est beaucoup plus humide. C’est aussi le dernier jour avec Cathy qui prend un bus avec Amandine pour Bamako dès le lendemain matin.

Bivouac au bord des falaises de Douentza. Vendredi 31 nous faisons tous nos aux revoirs aux filles, puis essayons de faire réparer les freins du 4X4 qui nous a lâché sur la route ! Florian et Cécile vont à la pêche aux infos pour l’état de la piste pour le Pays Dogon : elle est censé être praticable avec les 4X4… Nous voilà parti pour Sangha, au rythme de 40 km en 4h. Nouveau record ! Une fourmilière de pistes à charrettes. Mais où est donc la vraie piste !! Fatigués nous nous posons face aux falaises au-dessus d’un village Dogon. Bivouac au paysage grandiose entouré de monuments de pierres d’ancêtres Dogons. Les anciens cultes animistes sont proches de nous et la population Dogon nous tient compagnie une bonne partie de la soirée agrémentée de lait de chèvre tout chaux du pis… Certains d’entre nous ont offert quelques soins aux villageois, et ont même réussi à partager un dafalgan en 8 doses pour le bébé !

Après décision collective, nous retournons sur nos pas pour reprendre le bon vieux goudron, direction Mopti pour atteindre le Pays Dogon. Nous logeons à Sévaré dans une maison autogérée, le Pays Dogon nous échappe… La route est impossible à faire en 4X4, un pont s’est écroulé suite aux inondations des mois précédents. Nous sommes petits joueurs, nous ne tentons même pas de mettre les 4X4 sur une pirogue !!

Caroline, Eric et Alison partent pour le Pays Dogon avec un guide adorable, Daouda, et 4 moyens transports : bus malien (30 personnes pour 15 places), pirogue surchargée et très très instable (nous serrons les fesses !), taxi et enfin charrette… Le Pays Dogon, ça se mérite ! Ils reviennent enchantés, les paysages, le calme, le rythme et la population les ont envoûtés… C’est sûr,ils reviendront !!!

Pendant ce temps les autres en profitent pour se reposer et voir le coucher de soleil sur une pinasse au milieu du Niger.

Lundi 3 septembre, route direction Ségou. Dernier campement pour les aoûtiens… Sniff

Pour finir en beauté, la soirée a été rythmée par de beaux cris de Cécile qui s’est fait pisser dessus par un wank, gentille petite bestiole qui a déposé son urine bien acide sur son joli petit bidou… Anne Laure joue à l’infirmière avec des ciseaux rouillés, pour le plus grand plaisir de la malade, allongée le ventre ouvert !!! « quelle râleuse » version Anne laure Finalement elle guérie vite, OUF !!! il restera quelques traces de guerre ! Ensuite c’est au tour de Caroline de nous faire partager sa douleur en courant tout autour du campement suite à des brûlures d’origines mystérieuses tout autour et dans la bouche…Nous découvrirons pendant le repas qu’un joli piment vert s’était glissé parmi les poivrons coupés avec soins par Caroline, la grignoteuse de service ! Toute première fois pour elle, et sûrement la dernière…En tout cas gros fous rire pour tous quand on a compris ce qui l’avait piqué !! Et enfin, pour clôturer, tempête sur le campement, les tapis de sols et caleçons s’envolent dans le noir…Agitation générale pour 20 minutes seulement de vent et 3 gouttes de pluie !!

Réveil tranquille, direction Ségou City pour déposer le démarreur à l’association des femmes potières qui à notre grand regret ne sont là que le lundi. Elle vivent à Farako un village de l’autre côté du fleuve à 3 heures de pinasse en grande crue aller. Nous ne pouvons pas leur rendre visite car le temps nous manque. Nous déposons donc le démarreur dans des mains sures à la mission catholique chez Gertrude et Nicolas Traoré. P’tite cantine sympathique chez un producteur de riz et les derniers 200 Km pour les aoûtiens. Arrivée à Bamako fini la tranquillité de la brousse, affluence maximale mobylette à gogo, gaz d’échappement nous manquait. Le 4X4 blanc part à la recherche de K7 vidéo, Anne laure leur fait le coup de la panne d’essence, elle découvre que le voyant ne fonctionne pas… Guillaume trouve une âme charitable qui l’amène remplir un bidon d’essence en scooter (il est aux anges, Anne laure le regarde partir envieuse). En palabrant il se rend compte qu’il est transporté par le p’tit frère de Tiken Jah Fakoly eh oui il y a des moments comme ça frère de sang frère africain on le sera jamais !!!! la conduite redémarre, la nuit est tombée, les rues grouillent de monde Anne Laure boostée par la musique et ses compagnons de route essayent de s’imposer parmi les centaines de bus verts les charrettes,les mobylettes ,les piétons et les vélos… Elle arrive même à se retrouver coincée en sandwich à 3 centimètres de chaque voiture !!! Vive la conduite en capitale africaine, le surréalisme nous envahit.

Nous retrouvons Amandine métamorphosée boucles d’oreilles plastique eh oui cadeau oblige et robe blanche en Bazin toute zen de son périple.

Les deux dernières journée sont rythmées entre cadeau et visite de Bamako.

L’avant dernière soirée est sous le signe d’Amterdam une fameuse bière à différents degrés : l’Explorator 6,4 °, la Navigator 8,6° et la Maximator 11,6° , le tout agrémenté de 2 bouteilles de côtes du Rhône et patates à la crème fraîche et à la mayo . Tout le monde est ravi de redécouvrir certaines saveurs françaises façon Afrique !!!!!!!!

La soirée se termine par un canard aigri dixit Florian (ou cadavre exquis pour ceux qui connaissent) la Maximator fait son effet. Nous diffusons notre chef d’œuvre merci de nous contacter pour les droits d’auteur.

«Délaissant les grands axes
désaxés à chacun sa voie
mène à nulle part
c’est déjà quelque part…
peut être que cela est déjà l’ailleurs
ailleurs, mais toujours présent
qui cueille une fleur dérange une étoile
pour te la péter touareg de nuit dans le désert
sableux ou caillouteux
moelleux
des hauts des bas et des débats pour être très intéressants s’il y avait pas des connards qui en avaient rien à foutre du bordel !
À 2 heures du mat…
Ah ouais, eumh… pourquoi pas ?
Picoler plutôt que fumer ?
Boire et manger
Et boire avec des amis ou ennemis va savoir que l’on ne sait pas et c’est pas grave…»

Sur ce bel écrit, tout le monde au lit… Dernière nuit africaine.

Du 22 au 30 Août à Tombouctou

Au fur et à mesure des jours, nous essayons de mettre en place des activités avec les femmes handicapées. Les perles persistent, on initie aussi les enfants qui viennent de plus en plus nombreux. Tous les soirs on diffuse le film et des photos sur l’AFHT. Enfin la pâte à savon arrive de Bamako nous pouvons donc nous mettre à fabriquer, embouteiller et étiqueter le savon que les femmes vendent par la suite soit au marché soit dans des hôtels.

Une activité bogolan est mise en place, il a été difficile d’y faire participer les femmes car les produits utilisés sont mélangés à de la boue « ça les salie ». Puis un jour alors que Kathy et Cécile faisaient les bogolans pour qu’elles puissent au moins les vendre sur le marché, les femmes sont arrivées et nous ont regardé. Un orage très fort est tombé sur Tombouctou ce qui nous a bloqué au centre, certaines femmes ont donc trouvé comme occupation le bogolan. Mission accomplie, elles ont vu et réalisé des bogolans. Pendant ce temps, Florian et Tahara s’activaient pour l’organisation des soirées contes, musique et restitution des dons. Ce n’est pas une mince affaire. La soirée conte était prévue à la dune « Chirac » , et oui ce monsieur a une dune à son nom… Pas de chance l’orage a éclaté ce jour-là, nous avons donc rencontré le conteur au restaurant de Tahara. Soirée formidable avec un homme qui a beaucoup d’expériences et de choses à transmettre. Petite épopée historique sur l’histoire du Mali et de Tombouctou autour de légendes et réalités, tout ça agrémenté de contes. Un vrai régal pour certains et d’autres ont les yeux qui se ferment. Amandine nous raconte un conte esquimau ce qui fait tendre les oreilles de toutes le monde même des femmes qui ne parlent pas français…

Un soir, les femmes ont envahi la rue pour la restitution des dons et ce fameux J5 avec son embrayage toujours brinquebalant. Des vieilles femmes sont là pour nous faire des chants traditionnels, on danse, Eric surprend tout le monde avec ses pas de danse… Le maire de Tombouctou est là, le directeur du développement social aussi. Un petit discours pour tout le monde Tahara, Florian, Eric et le maire, on fait ça bien…

Et enfin la soirée des « aux revoirs », méchoui de 2 moutons farcis à la semoule et aux raisins avec toutes les femmes handicapées au restaurant de la famille de Tahara. L'ambiance bat son plein, tout le quartier est là à regarder, écouter la musique et danser. Cette fois Eric est non loin de la transe…

Un rituel a été mis en place par Anne Laure tous les jours de notre séjour : le ramassage des femmes handicapées. Ce fut un moment extraordinaire où l’on est allé dans leurs familles, les femmes ont pu participer à toutes les soirées, elles ont chanté… Enfin un vrai p’tit moment comme on peut les aimer en Afrique à 15 dans un 4X4…

Sinon une bonne partie du groupe a trouvé une utilité au frigo de tahara et au bon bissap de Alimatou, la cuisinière. On a mis les bouteilles d’alcool au frais, le top pour la zubrowska et le rhum bissap aussi. Édouard et Caroline ont eu la bonne idée d’apprendre le quinito à la tablée et c’est parti pour une nuit de folie de culs secs sur culs secs, l’installation de la musique par Florian fut la bienvenue pour nous faire digérer tout ça avant le coucher. Et là on se rend compte que les 4X4 ne sont pas garés, tous solidaires on va les guider pour la rentrée des 4X4 par l’étroit portail de Tahara. Et là !!!!!!!! Anne Laure recule dans un bidon métallique qui était caché derrière son 4X4. ça vraiment c’est pas de chance en avançant, elle a fini son pare choc qui avait un très joli design… Tu t’es vu quand t’as bu… p’tit coucou à Jean Pierre, Guillaume a tout rétabli le pare-choc est comme neuf.

Quelques-uns du groupe se sont offert une méharée, p’tite balade en chameau suivi d’une nuit dans un campement nomade, ils sont revenus coup de soleil et grande faim…

Sinon, chaque jour chacun est allé faire ses emplettes et la visite de Tombouctou. Au bout de peu de temps certains ce sont découverts de vrais talents de marchandeurs car les Tombouctiens ne sont pas faciles pour les affaires, ils nous prennent vraiment pour des Américains.

Les aux revoirs avec Tahara et les employés du resto furent comme des funérailles, nous sommes partis dans une allée des femmes pleureuses, grande émotion pour tout le monde.

Notre quotidien à Tombouctou

Lever en général vers 7h30 - 8h pour le petit déjeuner.

Ensuite chacun vaque à ses occupations. Pour certains aujourd’hui, ça sera marché et cuisine avec Alimatou, notre super cuisinière. D’autres sont partis faire du shopping chez Bocoum, le grossiste de bijoux touaregs ou faire quelques emplettes au marché des artisans. Quelques résistants iront essayer de se connecter à internet (chose difficile à Tombouctou). Pour quelques-uns, thé chez des amis rencontrés les jours précédents.

Rendez vous à 13h pour tous pour le repas du midi. On se régale avec du riz au gras avec du poisson ou du bœuf ou parfois, nous avons droit à la spécialité, un pain cuit dans la sauce de la viande qui l’accompagne.

Pour certains, sieste car la chaleur et la digestion en terrasse plus d’un. Hamza égorge les poules dans la cour. Ce soir volaille au menu !!

16h brand le bas de combat !! Départ pour l’AFHT. Un 4x4 part pour le ramassage des femmes handicapées car le J5 n’est pas réparé. Arrivés au centre, nous nous activons à la mise en place des différentes activités avec les femmes et les enfants. Nous avons pu faire du savon liquide que les femmes ont appris à faire. Un carton de perle ramené par la caravane permet de faire une activité collier. D’autres organisent des jeux avec les enfants du coin. On prépare parfois le thé.

Ensuite retour à la maison pour le repas. La soirée sera calme ou peut-être agitée selon la fatigue de chacun, soirée avec une bière dans une buvette du coin ou discussion tardive à la maison.