Du 31 août au 7 septembre…

Reprise de l’itinérance, dernière partie de notre voyage…

On reprend la piste en sens inverse, le J5 en moins, ouf ! Du coup elle nous paraît moins difficile même si elle est beaucoup plus humide. C’est aussi le dernier jour avec Cathy qui prend un bus avec Amandine pour Bamako dès le lendemain matin.

Bivouac au bord des falaises de Douentza. Vendredi 31 nous faisons tous nos aux revoirs aux filles, puis essayons de faire réparer les freins du 4X4 qui nous a lâché sur la route ! Florian et Cécile vont à la pêche aux infos pour l’état de la piste pour le Pays Dogon : elle est censé être praticable avec les 4X4… Nous voilà parti pour Sangha, au rythme de 40 km en 4h. Nouveau record ! Une fourmilière de pistes à charrettes. Mais où est donc la vraie piste !! Fatigués nous nous posons face aux falaises au-dessus d’un village Dogon. Bivouac au paysage grandiose entouré de monuments de pierres d’ancêtres Dogons. Les anciens cultes animistes sont proches de nous et la population Dogon nous tient compagnie une bonne partie de la soirée agrémentée de lait de chèvre tout chaux du pis… Certains d’entre nous ont offert quelques soins aux villageois, et ont même réussi à partager un dafalgan en 8 doses pour le bébé !

Après décision collective, nous retournons sur nos pas pour reprendre le bon vieux goudron, direction Mopti pour atteindre le Pays Dogon. Nous logeons à Sévaré dans une maison autogérée, le Pays Dogon nous échappe… La route est impossible à faire en 4X4, un pont s’est écroulé suite aux inondations des mois précédents. Nous sommes petits joueurs, nous ne tentons même pas de mettre les 4X4 sur une pirogue !!

Caroline, Eric et Alison partent pour le Pays Dogon avec un guide adorable, Daouda, et 4 moyens transports : bus malien (30 personnes pour 15 places), pirogue surchargée et très très instable (nous serrons les fesses !), taxi et enfin charrette… Le Pays Dogon, ça se mérite ! Ils reviennent enchantés, les paysages, le calme, le rythme et la population les ont envoûtés… C’est sûr,ils reviendront !!!

Pendant ce temps les autres en profitent pour se reposer et voir le coucher de soleil sur une pinasse au milieu du Niger.

Lundi 3 septembre, route direction Ségou. Dernier campement pour les aoûtiens… Sniff

Pour finir en beauté, la soirée a été rythmée par de beaux cris de Cécile qui s’est fait pisser dessus par un wank, gentille petite bestiole qui a déposé son urine bien acide sur son joli petit bidou… Anne Laure joue à l’infirmière avec des ciseaux rouillés, pour le plus grand plaisir de la malade, allongée le ventre ouvert !!! « quelle râleuse » version Anne laure Finalement elle guérie vite, OUF !!! il restera quelques traces de guerre ! Ensuite c’est au tour de Caroline de nous faire partager sa douleur en courant tout autour du campement suite à des brûlures d’origines mystérieuses tout autour et dans la bouche…Nous découvrirons pendant le repas qu’un joli piment vert s’était glissé parmi les poivrons coupés avec soins par Caroline, la grignoteuse de service ! Toute première fois pour elle, et sûrement la dernière…En tout cas gros fous rire pour tous quand on a compris ce qui l’avait piqué !! Et enfin, pour clôturer, tempête sur le campement, les tapis de sols et caleçons s’envolent dans le noir…Agitation générale pour 20 minutes seulement de vent et 3 gouttes de pluie !!

Réveil tranquille, direction Ségou City pour déposer le démarreur à l’association des femmes potières qui à notre grand regret ne sont là que le lundi. Elle vivent à Farako un village de l’autre côté du fleuve à 3 heures de pinasse en grande crue aller. Nous ne pouvons pas leur rendre visite car le temps nous manque. Nous déposons donc le démarreur dans des mains sures à la mission catholique chez Gertrude et Nicolas Traoré. P’tite cantine sympathique chez un producteur de riz et les derniers 200 Km pour les aoûtiens. Arrivée à Bamako fini la tranquillité de la brousse, affluence maximale mobylette à gogo, gaz d’échappement nous manquait. Le 4X4 blanc part à la recherche de K7 vidéo, Anne laure leur fait le coup de la panne d’essence, elle découvre que le voyant ne fonctionne pas… Guillaume trouve une âme charitable qui l’amène remplir un bidon d’essence en scooter (il est aux anges, Anne laure le regarde partir envieuse). En palabrant il se rend compte qu’il est transporté par le p’tit frère de Tiken Jah Fakoly eh oui il y a des moments comme ça frère de sang frère africain on le sera jamais !!!! la conduite redémarre, la nuit est tombée, les rues grouillent de monde Anne Laure boostée par la musique et ses compagnons de route essayent de s’imposer parmi les centaines de bus verts les charrettes,les mobylettes ,les piétons et les vélos… Elle arrive même à se retrouver coincée en sandwich à 3 centimètres de chaque voiture !!! Vive la conduite en capitale africaine, le surréalisme nous envahit.

Nous retrouvons Amandine métamorphosée boucles d’oreilles plastique eh oui cadeau oblige et robe blanche en Bazin toute zen de son périple.

Les deux dernières journée sont rythmées entre cadeau et visite de Bamako.

L’avant dernière soirée est sous le signe d’Amterdam une fameuse bière à différents degrés : l’Explorator 6,4 °, la Navigator 8,6° et la Maximator 11,6° , le tout agrémenté de 2 bouteilles de côtes du Rhône et patates à la crème fraîche et à la mayo . Tout le monde est ravi de redécouvrir certaines saveurs françaises façon Afrique !!!!!!!!

La soirée se termine par un canard aigri dixit Florian (ou cadavre exquis pour ceux qui connaissent) la Maximator fait son effet. Nous diffusons notre chef d’œuvre merci de nous contacter pour les droits d’auteur.

«Délaissant les grands axes
désaxés à chacun sa voie
mène à nulle part
c’est déjà quelque part…
peut être que cela est déjà l’ailleurs
ailleurs, mais toujours présent
qui cueille une fleur dérange une étoile
pour te la péter touareg de nuit dans le désert
sableux ou caillouteux
moelleux
des hauts des bas et des débats pour être très intéressants s’il y avait pas des connards qui en avaient rien à foutre du bordel !
À 2 heures du mat…
Ah ouais, eumh… pourquoi pas ?
Picoler plutôt que fumer ?
Boire et manger
Et boire avec des amis ou ennemis va savoir que l’on ne sait pas et c’est pas grave…»

Sur ce bel écrit, tout le monde au lit… Dernière nuit africaine.

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